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Régression sociétale. L’IVG remise en cause

Donald Trump, avant de quitter son siège de président américain, a nommé trois juges ultra-conservateurs à la Cour suprême des États-Unis.

Installés à vie, ces juges d’extrême droite ont fait voler en éclat l'arrêts historiques de la Cour, nommé « Roe vs Wade ». Adopté en 1973, il permettait aux femmes d’utiliser le droit à l’avortement dans tous les États.

Les pires réactionnaires américains ont remporté une bataille fondamentale contre les droits des femmes. Les États-Unis, cette grande démocratie qui pratique la peine de mort et maquille ses interventions militaires en opérations de promotion des libertés, laisseront donc désormais à l’appréciation des gouverneurs de chaque État la possibilité ou non d’avoir recours à une interruption volontaire de grossesse sur leur territoire.

Un coup portés à toutes les femmes

Une heure après l’annonce, le Missouri devient le premier État américain à interdire l’IVG, suivi par le Dakota du Sud et l’Indiana. Ils font partie des 13 États ayant adopté des « trigger laws », des lois « automatiques » qui leur permettent de rendre l’IVG illégale, dès la décision annoncée ou dans les 30 jours qui suivent.

Et ce n’est pas tout. La Cours suprême devrait s’attaquer maintenant aux arrêts qui consacrent le droit à la contraception et dépénalisent les relations sexuelles entre personnes de même sexe.

Dans un communiqué conjoint, les États progressistes de Californie, de l’Oregon et de Washington ont annoncé s’engager ensemble à défendre le droit à l’avortement ainsi que les « patientes et médecins » qui le pratiquent.

Pour les associations, c’est un cauchemar devenu réalité. « Nous savons que vous ressentez peut-être beaucoup de choses en ce moment (…) nous ne cesserons jamais de nous battre pour vous », assure le Planning familial à l'adresse de toutes les femmes.

En écho, en France, la constitutionnalisation de ce droit est portée par les composantes de la Nupes. Après avoir repoussé cette idée lors de la mandature précédente, les macronistes se disent prêts à la soutenir par la voix de la Première ministre, Élisabeth Borne. Le RN a déclaré s'abstenir. Tant mieux. Les droits des femmes ne devraient jamais être l’objet de polémiques politiciennes.

Sans ces droits, c’est l’ensemble de la société qui régresse. Chaque femme doit pouvoir disposer librement de son corps et demeurer en toutes circonstances maîtresse de son destin.

Toutes celles et tous ceux pour qui la liberté des femmes ne se négocie pas, doivent faire bloc. Face au patriarcat et aux mouvances rétrogrades, il n’y a pas d’acquis, seulement des conquêtes à défendre et à étendre.

Dominique Gerbault

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