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Le billet de Jean-Michel Galano. Le courage qui manque à la gauche, c’est celui de mettre en cause le capitalisme !

Les votes à l'Assemblée Nationale le montrent de plus en plus clairement à ceux qui en doutaient : l'extrême-droite, c'est la droite ; les macronistes, c'est la droite ; la droite « républicaine », c'est la droite. Et le vrai problème de la droite, c'est de continuer à faire croire qu'elle est plurielle alors que, au-delà des choix dans la façon de présenter les choses et les ambitions individuelles, elle soutient sans hésitation le capital et les puissances d'argent. Et cette droite au service du capital représente 75 % de l'électorat, Nupes ou pas Nupes. Elle est hégémonique dans l'opinion Et c'est à cette hégémonie qu'il faut s'attaquer. Contrairement à la droite, qui est unie sur l'essentiel et cherche à faire miroiter ses divergences internes, la gauche est affaiblie pour des raisons de fond : une partie a accepté les dogmes du capitalisme et cherche à se différencier sur les questions de redistribution et sur le sociétal ; une partie cherche à cacher la poussière sous le tapis : ne parlons pas de ce qui fâche, accédons au pouvoir d'abord !

Avec 25 % ? Fabien Roussel avait prévenu lors de sa campagne: des accords électoraux peuvent être utiles, mais ce qui fera la décision, c'est l'adhésion majoritaire de l'opinion publique à des mesures en faveur du monde du travail. Le résultat a montré qu'on était encore loin du compte. Et pourtant des choses bougent : pas forcément du côté, pourtant réputé plus facile, du sociétal : remontée inquiétante de l'antisémitisme, apparition d'un pseudo-féminisme agressif et sectaire, mises en cause diverses de la laïcité, progression d'une écologie punitive, animalisme comme chez cette élue EELV de Paris qui veut qu'on appelle « surmulots » les rats d'égout et qu'on les considère comme des « auxiliaires » au service de l'environnement… Non, c'est bien du côté des luttes sociales et, pourquoi ne pas le dire, des luttes de classes, qu'une tonalité nouvelle est perceptible : plus personne ne nie l'importance cruciale de l'outil industriel ni le caractère insupportable des inégalités. Les remèdes proposés pour remédier à la grande misère de nos services publics et la politique des petits chèques ici ou là sont massivement ressentis comme des provocations qui attisent non seulement de la colère, mais un véritable procès en incompétence qui sera vraisemblablement instruit à la rentrée. Puisse la fête de l'Huma en donner le la…

Jean-Michel Galano

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Le billet de Jean-Michel Galano. Le courage qui manque à la gauche, c’est celui de mettre en cause le capitalisme !

le 21 juillet 2022

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