Depuis la fête de l’Huma, on ne cesse de nous « bassiner » -il n’y a pas d’autre mot- en prétendant que Fabien Roussel en opposant Travail et assistanat, et surtout en disant que nous voulons supprimer le chômage, s’en prend aux chômeurs et aux allocations chômage. Ce qui n’est doublement pas le cas. Un certain monsieur Clément Viktorovitch se répand longuement à ce sujet sur France info qui nous inonde chaque jour de ses multiples communiqués. Je ne cite ce monsieur que parce qu’il ramasse tout ce qui a traîné, et continue à traîner partout contre les propos de Fabien.
En premier lieu, je pense que lorsqu’il a utilisé le terme allocations, Fabien ne pensait pas particulièrement aux allocations chômage mais à tous les moyens que le gouvernement utilise à l’heure actuelle pour donner « un peu d’argent » au lieu de décider qu’il faut augmenter les salaires. Ceux qui suivent la politique des communistes savent parfaitement que le PCF a toujours soutenu les chômeurs et les moyens leur permettant de retrouver un emploi, se bat et s’est toujours battu contre des réformes qui les privaient de ce qu’on désigne sous le terme d’allocation-chômage. Sachant de plus, et c’est particulièrement important, que les allocations-chômage sont alimentées par les cotisations sociales et ainsi directement liées à la condition salariale.
Ce qui n’est pas le cas des « primes », versements occasionnels et autres palliatifs dérisoires que le gouvernement Macron lâche de temps en temps pour tenter de faire cesser la grogne.
Mais il faut aller plus loin. Lorsque Fabien Roussel déclare que nous voulons supprimer le chômage il désigne le projet SEF -Sécurité -emploi-formation élaboré de longue date déjà par le PCF et déposé à diverses reprises devant l’Assemblée Nationale. Que dit en bref ce projet ? Il propose de mettre en place un système qui, en liant emploi et formation, aboutirait en effet à supprimer le chômage. IL propose que, dès les études terminées, un emploi soit offert à chacun, chacune, et que tout au long de la vie professionnelle, lorsqu’un emploi disparaît ou doit être transformé, le salarié, la salariée, bénéficie d’une formation rémunérée jusqu’à ce qu’il, elle, retrouve un autre emploi.. Et ceci jusqu’à la retraite, sur laquelle on sait bien que par ailleurs le PCF a aussi des propositions. Dans les conditions que je viens d’indiquer, le chômage, en effet, n’a plus raison d’être. Et c’est, bien évidemment, même s’il n’a pas eu le temps de l’exprimer complètement, ce à quoi pensait Fabien Roussel.
Je n’irai pas plus loin à propos de la nécessité pour tous d’avoir un travail, car il l’a fort bien explicité, par exemple dans l’article publié récemment par Le Monde. Il est certain que, si nous voulons permettre à tous d’avoir les ressources nécessaires et de profiter de tous les biens dont ils ont besoin, il faudra bien produire les biens, matériels et culturels, nécessaires à ce bien-être.
Yvette Lucas
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