Remerciements participants + « personnalités présentes ».
Nous abordons cette rentrée avec beaucoup d’inquiétudes mais aussi avec la conviction que le mouvement social, les mobilisations populaires peuvent permettre de mettre en échec tous les efforts déployés par les milieux d’affaires, les grands patrons des multinationales et des banques, en un mot les grandes fortunes.
Le Gouvernement Macron, la Droite et l’extrême droite assurent la défense des privilèges de ces gens là et de ce système capitaliste.
Ils le font dans des registres différents mais à l’arrivée ils convergent quand l’essentiel est en jeux.
Je ne prendrai qu’un exemple des plus symboliques. Alors que les groupes de la NUPES à l’Assemblée Nationales déposent de façon conjointe un amendement au projet de loi rectificative des finances publiques 2022 promulguant une augmentation du SMIC substantielle pour protéger le pouvoir d’achat des salariés, les Députés LAREM, LR et RN ont le 18 Juillet 2022 voté conjointement contre cette proposition.
Toutefois es mobilisations sociales et populaires peuvent renverser ces obstacles politiciens.
Pour ceux qui en doutent, les luttes payent et il ne faut pas en sous-estimer les résultats.
Dans le champ économique et social ces trois dernières années le mouvement social avec notre participation a su créer les conditions pour mettre en échec de projet gouvernementaux tel la privatisation d’ADP, rejeter la réforme systémique de la retraite à points.
Dans les entreprises des dizaines de luttes sont victorieuses sur le pouvoir d’achat, la ré-internalisation de certains services dans l’hôtellerie et la restauration, la délivrance pour des centaines de travailleur sans papiers de leur titre de séjour alors qu’ils travaillaient sans reconnaissance dans des nombreuse entreprises.
Et aujourd’hui encore avec l’annonce dans la Région Occitanie d’une victoire des cheminots CGT qui obtiennent de la SNCF la réalisation de 150 embauches dans notre région.
Le patronat et le Gouvernement voulaient faire de l‘ubérisation de l’économie l’horizon indépassable d’une nouvelle organisation des rapports de production. Même si tout -et loin de là- n’est pas réglé cette conception est régulièrement condamnée par les tribunaux quand des mobilisations sociales et syndicales se déploient sur le sujet (avec d’ailleurs le soutien des élus communistes notamment le groupe au Sénat) et certaines de ces grandes entreprises de dérégulation sociale sont contraintes à se conformer au code du travail tels Uber, Déliveroo, et d’autres…
Sur le plan politique enfin si Macron a été réélu c’est bien par défaut comme l’a souligné l’absence ensuite aux législatives d’une majorité présidentielle.
Rien n’est écrit par avance et nous devons nous en souvenir.
Toutefois en cette rentrée la crise sociale, économique, environnementale s’amplifie et l’agression de la Russie de Poutine à l‘encontre de l’Ukraine facilite la tâche des spéculateurs en tout genre, des marchands de canons et des profiteurs de guerre. Les multinationales saisissent toutes les opportunités pour gonfler leurs profits.
Le Président de la République, tel un Zélenski bis, nous la joue chef de guerre avec l’installation d’un « conseil de défense » nouvelle mouture concernant cette fois-ci l’énergie.
Le précédent conseil de défense était à vocation sanitaire.
Il a laissé l’Hôpital public et ses personnels exsangues. Le secteur de la santé ne s’en remet pas à force de coups de rabot budgétaire, de lits et de postes supprimés.
Qu’à cela ne tienne, Macron continue et la montagne accouche d’une souris ; les prix du Gaz et de l’électricité vont flamber de 15 % parce que rien n’est entrepris pour extraire ce secteur de la mainmise du marché et de son opacité.
Ce même Président provocateur en diable ne cache plus ses ambitions de casse sociale dont il s’était bien gardé de faire part aux électeurs lots du premier semestre 2022.
Casse du régime de l’assurance chômage pour punir les privés d’emplois de ne pas accepter n’importe quelle offre sous payée, ou mal payée…
Nouvelle offensive à l’encontre du système des retraites par répartition pour allonger la durée du travail et en réalité diminuer l’espérance de vie en bonne santé des salariés et diminuer leurs ressources.
Provocation également quand Macron en appelle à la fin de la période d’abondance et d’insouciance.
Mais de qui parle-t-il ?
Dans notre Département des dizaines de milliers de nos concitoyens sont condamnés à vivre avec mes minima sociaux inférieurs au seuil de pauvreté, 40.000 environ selon les statistiques officielles de la DARES. Dans le même temps 43.000 salariés ont des niveaux de salaires si bas qu’ils perçoivent la prime d’activité revalorisée lors du mouvement des gilets jaunes.
Mais pour faire face à la flambée des prix pas question d’augmentation des salaires et des cotisations sociales. Pas question non plus de relever le montant des minima sociaux.
Pendant ce temps-là, selon le magazine Challenge :
Ces fortunes sont notamment celles des patrons champions de l’industrie du luxe, de l’armement, des médias, de l’alimentation, de l’énergie, des banques et du transport…
Ce ne sont pas des ectoplasmes qui en sont détenteurs mais des personnes physiques telle que Bernard Arnault, patron de LVMH, des familles Hermès, Bethencour, Dassault, Mulliez, Rodolphe Saadé patron des CMA-CGM (propriétaire des portes conteneurs qui sillonnent les océans et dont les tarifs ont été multipliés sans raison par dix), Besnier de Lactalis dans l’agro-alimentaire.
Ils n’ont jamais autant gagné d’argent que pendant la crise, ce sont eux les profiteurs de celle-ci.
Quand la planète brule et qu’il y a tant besoin d’investissements utiles dans nos logements, dans les transports, l’enseignement, la santé, l’outil industriel, l’énergie ils distribuent de façon indécente des Milliards de profits à des actionnaires à qui il en faut toujours plus.
160 milliards d’€ en 2021 pour le CAC40, 71,5 milliards pour le premier semestre 2022, dont 10,4 rien que pour total qui ne payent pas d’impôt en France !
Les moyens existent donc de financer des mesures de justice sociale et de lutte contre le réchauffement climatique pour éviter la catastrophe humaine et environnementale qui ne font qu’un.
Concernant le pouvoir d’achat les mesurettes gouvernementales ne seront d’aucun effet durable, les primes et autres aumônes diverses seront vite reprises par l’inflation galopante .
C’est la raison pour laquelle la priorité des priorités demeure :
N’en déplaise à certains, c’est dans ce sens qu’il convient d’entendre les propos de Fabien Roussel concernant la priorité à donner au travail, comme il le précise dans une tribune publiée dans le journal le Monde « à titre transitoire les salariés ont besoin de protection d’accompagnement » mais la pérennité du RSA ou de la prime d’activité qui est aussi un facteur de division dans le monde du travail ne peuvent être notre objectif.
Ce que nous voulons « c’est une société qui garantit à chacun un emploi, une formation, et un salaire tout au long de sa vie professionnelle. Un projet révolutionnaire qui va de pair avec l’amélioration des conditions de travail, la hausse des salaires, la réduction du temps de travail, le rétablissement de la retraite à 60 ans… Redonnons du sens au travail en l’émancipant de la puissance aveugle du marché et en se posant partout la question : comment produire et répondre à nos besoins en respectant autant les êtres humains que la planète ».
J’y ajouterai également en donnant des droits nouveaux aux salariés dans l’entreprise pour contrôler et orienter leur gestion.
Aussi appelons-nous les communistes, les salariés, la population de ce Département à soutenir et se joindre à la journée d’action interprofessionnelle du 29 Septembre prochain, j’y reviendrai.
Au titre des priorités deux autres axes s’imposent dans les luttes et les mobilisations auxquelles nous devons contribuer :
Je souhaite à ce sujet souligner combien nous pouvons nous appuyer sur des avancées notables dans les idées partagées avec les habitants et les citoyens.
Dans un sondage réalisé par le journal l’Humanité à la veille de la Fête de l’Huma, 45 % des personnes interrogées indiquent se positionner à gauche, parmi celles-ci 76 % se disent fières de ce choix. Ce qui représente une progression de 16 points par rapport à la première vague de sondage datant de 2014 au moment où François Hollande nomme Valls au poste de premier ministre.
Dans ce sondage nombreuse sont les questions posées portées par nous-même et la NUPES qui reçoivent un assentiment majoritaire.
Telles que :
Sur ces trois propositions de 79 à 88 % de l’ensemble de l’échantillon sont d’accord, et de 85 à 90 % de l’électorat de gauche si l’on rajoute également tout les étrangers résidant en France depuis plusieurs années devraient avoir le droit de vote aux élections municipales.
Dans ce même sondage, parmi une sélection de mots, ceux de Liberté, solidarité, égalité, laïcité, protection de l’environnement, travail, reçoivent une acception positive par près de 76 à 86 % de l’ensemble des français.
Le capitalisme arrive en dernière position chez les gens de gauche à 15 points de moins que le Communisme crédité de 37 % d’opinions positives.
Un examen plus détaillé de l’ensemble des résultats de l’enquête montre les lacunes et quelques contradictions de l’opinion.
Dans tous les cas c’est à méditer et montre les possibilités de progresser pour gagner les batailles d’idées indispensables pour progresser.
Mais pour pouvoir avancer de façon décisive il nous faut combattre sans concession, ni complaisance les idées d’extrême droite.
La xénophobie, le racisme, l’antisémitisme, les campagnes faisant l’amalgame entre nos concitoyens de confession musulmane et les interprétations islamistes rigoristes sont inacceptables.
Elles constituent le fonds de commerce du Rassemblement National qui s’évertue à bas bruit de diffuser ce poison et d’affirmer que la solution à la crise du système capitaliste à laquelle nous sommes confrontés, résiderait en des politiques discriminatoires entre les citoyens de notre pays.
À tout problème la préférence nationale et la discrimination selon les origines seraient la solution.
Le RN et Aliot ne mettent jamais en cause la diminution des droits des salariés, le blocage de fait des salaires, les profits scandaleux, les politiques d’exploitation éhontées des travailleurs dont les migrants sans papiers sont les premières victimes.
Les idées du RN ne constituent pas l’once d’une solution aux difficultés rencontrées majoritairement par nos concitoyens, mais elles sont à coup sûr un facteur de leur aggravation.
Notre peuple en a fait l’expérience.
Il convient d’être intransigeant face au RN et Aliot qui falsifient l’histoire pour masquer leurs origines idéologiques liées au fascisme et sont prêts à toutes les contorsions pour y échapper.
Ils sont héritiers des organisateurs de la Déportation de centaines de milliers de résistants, de juifs dans notre pays, qu’à cela ne tiennent ils sont prêts à « commémorer » leur mémoire par exemple en étant présents à la stèle de notre camarade Rosette Blanc morte en déportation.
Ils sont héritiers des idées de la collaboration et de la répression qui ont frappé les patriotes et les résistants, qu’importe, ils sont prêts à se présenter toute honte bue à des initiatives rappelant et honorant leurs mémoires comme celle de la manifestation du 14 Juillet 1942 à Perpignan.
Qu’ils soient en fonction en raison d’un mauvais choix des électeurs ne nous contraints en rien à leur faciliter les opérations d’effacements de leurs responsabilités historiques.
Au contraire faisons preuve d’intelligence politique pour les priver de toute possibilité de tromper l’opinion. Qu’ils soient en place certes, mais qu’ils soient mis en face de la honte qu’ils représentent.
Par exemple en nous opposant à l’opération de glorification du terroriste mais Député des P.-O. Pierre Sergent -amnistié par une décision de Charles De Gaulle- dont les mains sont couvertes du sang des torturés et des patriotes français et algériens assassinés par ce qu’ils s’étaient levés pour l’indépendance de l’Algérie, contre les ravages du colonialisme et contre les crimes de l’OAS.
D’autres priorités seront aussi présentes à notre calendrier :
Fort de l’expérience des mobilisations sociales de ces dernières années-je pense notamment au mouvement des gilets jaunes dont Macron a réussi à dévoyer les objectifs- nous devons contribuer à ce que la colère s’exprime en priorité sur les lieux de travail dans leurs diversités. C’est dans l’entreprise que se livre l’affrontement direct pour une meilleure répartition des richesses créées même si les salariés n’en ont pas toujours conscience.
C’est dans l’entreprise que se trouve le levier principal de réduction des inégalités, de l’augmentation du pouvoir d’achat, de la réflexion sur les conditions de travail et le sens même de celui-ci auquel sont notamment plus sensibles les nouvelles générations de salariés.
Ces préoccupations ne sont pas absentes dans notre département comme en témoignent des mouvements engagés à propos de l’implantation d’Amazon et de plateformes logistiques plus ou moins utiles, d’usine de bitume…
Dans ce contexte de fort mécontentement les salariés, les habitants de notre Département ont besoin d’avancées concrètes, immédiates.
C’est le sens de nombreuses propositions et actions qu’engagent les élus communistes dans des communes ainsi que dans les assemblées départementale et régionales dans les domaines des transports (TER), de la santé (centre…), de l’environnement (comité de l’eau, régies…)…
L’un des efforts à venir de la Fédération sera justement -en relation avec l’ADECR- de mieux coordonner et valoriser ces actions.
De mieux y associer les militants et de les rendre plus visibles par la population du Département.
Nous avons aussi besoin de créer sur le terrain des rapports de force élargis pour gagner des transformations structurelles dont notre société a besoin. Par exemple en donnant corps à la création d’un fonds climat et pouvoir d’achat comme l’a proposé Fabien ROUSSEL au nom du PCF doté de 150 Milliards d’€ alimenté en partie par la création d’une taxe sur les super profits à hauteur de 50 Milliards, abondé également par des fonds d’Etat de de la Banque Européenne. Ce fond pourrait être décliné en territoire pour permettre des contrôles exercés par les élus locaux, les représentants des salariés, sur les contreparties sociales et environnementales à respecter par les bénéficiaires des aides de ce fond. La présentation de ce dispositif sera développée dans le cadre de contre-propositions faite au moment du débat parlementaire sur le projet de loi des finances 2023.
Ce besoin de rapport de force élargi, pour regagner l’adhésion populaire des abstentionnistes ou de ceux qui s’égarent dans le vote d’extrême droite doit être notre souci constant.
C’est ce qui nous amène à répondre favorablement à une proposition de l’UD CGT faite le 20 Septembre de relancer le collectif « le jour d’après » réunissant associations, syndicats, formations politiques pour travailler sur des sujets d’intérêt commun pour répondre aux urgences sociales et environnementales dans notre Département.
C’est également ce qui fait notre intérêt pour la NUPES et guide notre engagement pour donner des suites locales et concrètes à l’accord électoral national né au lendemain des élections Présidentielles.
Nous souhaitons développer des actions convergentes à partir du programme ayant acté les convergences entre les formations signataires de l’accord.
Nous avons invité dès le mois de Juin les organisations départementales signataires de la NUPES à se rencontrer afin de faire un point sur la situation spécifique des PO et poser les bases d’initiatives à co-construire.
Nous souhaitons démentir les pronostics de l’opinion publique révélés par le sondage que j’ai déjà cité commandé par l’Humanité et rendu public la veille de la Fête de l’Humanité.
À la question posée aux électeurs de gauche s’ils considéraient la NUPES comme une coalition électorale amenée à se désunir et même à disparaitre 63 % ont répondu par l’affirmative.
Nous voulons faire mentir ce pronostic.
C’est possible en travaillant de concert sur les points qui rassemblent, en mettant un terme à des pratiques de la FI qui fragilise cet accord.
Elles consistent notamment à s’accaparer unilatéralement du sigle de la NUPES et à considérer qu’elle est la seule formation légitime à y décider de tout.
La teneur de la réunion des partenaires locaux de la NUPES qui a fini par se tenir hier à notre siège a surtout montré l’ampleur des conceptions différentes surtout avec la FI sur l’animation des mobilisations sociales et populaires.
Pour ses responsables départementaux pas grand-chose ne se décide sur le terrain et en commun avec les partenaires. Nous serions là pour appliquer les dispositions éclairées par le mentor suprême et seuls les chefs de file FI ont toute légitimité pour donner les instructions.
Les ponts ne sont toutefois pas coupés. Il est convenu de se revoir, mais à ce jour les modalités d’un travail partagé sont minces.
Avec d’ailleurs un refus notable et inquiétant de considérer le danger d’extrême droite et de ses idées à sa juste valeur.
La FI et dans une certaine mesure EELV ne veulent y voir qu’une instrumentalisation d’une peur électorale destiné à les écarter d’un accès aux pouvoirs locaux détenus par des notables PS opposés à la NUPES.
C’est court, et même très court car cela fait l’impasse sur les évolutions concoctées par le grand capital pour pouvoir au besoin pousser les feux d’une alliance Droite/extrême droite dans le cas ou Macron n’arriverait pas à garantir la protection de leur système.
Ce n’est pas de la politique-fiction mais la triste réalité à l’œuvre en Italie, en Suède et ailleurs…
Nos partenaires faisaient donc leur rentrée politique après un long repos.
Ce n’est pas le cas des communistes des Pyrénées Orientales qui ne sont pas restés inactifs dans la période estivale qui vient de se clore, malgré une longue séquence électorale qui a mobilisé longuement les énergies :
Pour clôturer mon propos je voudrai évoquer la question de la Paix et du désarmement.
Sur le continent européen une guerre met aux prises deux logiques impérialistes ; celle de la Russie de Poutine qui est indéniablement l’agresseur, mais aussi celle des visées de l’OTAN qui a saisi la balle au bond pour pousser les feux de la confrontation. Dans les deux pays la Russie et l’Ukraine se sont les oligarques qui sont au pouvoir et tire les marrons du feu, dans les deux pays ce sont les peuples auxquels on présente l’addition.
Mais de par le mode il y a 36 autres conflits en cours sur tous les continents ; Yémen, Arménie, Pays du Sahel, Palestine, Syrie…
Partout les affairistes les marchands de canon font leur beurre sur la misère et le désespoir des peuples.
Dans ce contexte nous devons renouer avec la relance d’une culture de Paix, appeler notre peuple à dénoncer les profiteurs, agir pour le désarmement et notamment la non-prolifération et le désarmement nucléaire terrible épée de Damoclès suspendue sur la planète.
Merci donc au Mouvement de la Paix d’avoir organisé hier une action symbolique au pied du Castillet à l’occasion de la journée mondiale pour la Paix, et employons-nous à faire grandir cette juste cause.
Je vous remercie pour votre présence, votre patience et votre écoute en vous rappelant les rendez-vous et tâches à ne pas manquer :
Je vous remercie pour votre attention.
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