Fédération des Pyrénées-Orientales

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Cinéma le Cérétan
Céret

Vendredi 7 octobre à 18h

En présence de Didier Le Reste, président de convergence national rail.

La CGT porte depuis de nombreuses années la nécessité d’alternatives aux transports individuels. La réouverture au trafic voyageurs de la ligne SNCF Céret-Le Boulou-Elne-Perpignan fait partie de ces alternatives.

Cette ligne est aujourd’hui uniquement affectée au trafic de marchandises entre Elne et Le Boulou. Elle est à voie unique et électrifiée. Anciennement cette ligne fonctionnait au trafic voyageur et a desservi le Vallespir jusqu’à Arles-sur-Tech. Le tronçon au-delà de Céret est fermé depuis 1940 et ne dispose plus d’infrastructure.

Le tronçon Le Boulou-Céret dispose encore d’une plateforme hors service. La longueur de ce tronçon est d’environ 6km avec une ancienne gare intermédiaire entre Céret (le palau) & St-Jean-Pla-de-Corts.
3 raisons pour cette réouverture :

  • C’est bon pour l’aménagement harmonieux du territoire et la réponse aux besoins de transport : les transports collectifs sont en développement en zones urbaines. Mais plus on s’éloigne de ces zones, moins les usagers ont accès aux transports collectifs. C’est ainsi que les zones périurbaines et les zones rurales sont dépourvues d’une offre de transports de qualité, voire ne disposent d’aucune ou peu d’alternative à l’usage d’un véhicule particulier. Pourtant, au fil des années, les mobilités contraintes, les délocalisations, le coût du logement, l’urbanisation et son étalement ont généré de nombreux nouveaux besoins de transports, créant une véritable césure sociale entre les individus suivant leur lieu d’habitation et leur lieu de travail.
  • C’est bon pour l’environnement : les transports sont le plus gros contributeur aux émissions de gaz à effet de serre, avec 29 % du total, dont 95 % issus du mode routier. Il émet 130 millions de tonnes équivalent CO2, dont 94,4 % sont directement imputables au transport routier. Ne rien faire pour tenter d’enrayer cette tendance serait irresponsable et le seul moyen efficace d’y parvenir rapidement est de privilégier les transports collectifs.
  • C’est bon pour la collectivité et la réduction des coûts externes : le niveau des concours publics accordés au mode ferroviaire s’élève à 10,5 milliards d’€ par an. Les infrastructures routières coûtent plus de 16 milliards d’€ par an en investissement et en exploitation, la quasi-totalité étant prise en charge par la collectivité. 

Le coût annuel de la pollution de l’air (dont 75 % sont dus aux transports) représente chaque année 101,3 milliards d’€, dont 3 milliards d’€ pour la Sécurité Sociale, selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et l’Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE).

Le coût des accidents corporels de la route est d’environ 37 milliards d’€ par an. La congestion des routes représente un coût de 20 milliards d’€ annuels. Une valeur basée sur les consommations de carburants et sur les temps perdus dans les embouteillages.

La réouverture au trafic voyageur de cet axe est donc nécessaire, a un « coût » relativement faible (inférieur au futur pont et contournement routier de Céret) et surtout avec une future desserte bien placée en terme de temps de trajet (estimé : 32’ à 40’ suivant nombre de haltes) et de désengorgement de la D900, en particulier à l’entrée de Perpignan. Elle traverse aussi des communes enclavées entre la D114 et D900.

Bien sûr, la réouverture de cette liaison ferroviaire ne peut s’effectuer qu’en menant parallèlement une réflexion sur un maillage fin de dessertes par autocars sur nos territoires du Vallespir et du Haut Vallespir.

La CGT invite donc toutes celles et ceux (citoyen.nes, associations, organisations syndicales, partis politiques, élus locaux…) ataché(e)s au progrès social et environnemental à venir échanger.

Ce débat sera l’occasion de construire ensemble une démarche collective pour faire aboutir cette réouverture.

 
44 Avenue de Prades 66000 Perpignan Tél: 04.68.35.63.64