Les salariés des raffineries mettent le partage des richesses sur le devant de la scène.
Devant l'explosion des profits et les milliards distribués aux actionnaires, les salariés n'en peuvent plus de cette haine, ce mépris avec lequel le gouvernement et le patronat les traitent. Ils les humilient avec un tel flot de richesse déployé et piétinent le droit de grève.
Les travailleurs réclament simplement leur part de richesse. Ils l'ont créé de par leur travail. Les salariés des raffineries veulent 10 % de revalorisation de leur salaire. Mr Pouyanné, le PDG de TotalEnergies n'a pas eu honte de s'octroyer plus de 50 % de hausse de salaire en restant dans son fauteuil de PDG. Il gagne 50 fois plus qu'un cadre et 116 fois plus qu'un technicien.
Le peuple gronde
Lorsque la lutte est légitime, lorsque l’indécence des dividendes versés aux actionnaires devient insupportable, rien ne peut arrêter l'explosion sociale qui s'annonce. Les salaires ont baissé en France au deuxième trimestre 2022 de 2,3 % pour les ouvriers, de 2,6 % pour les employés et de 3,7 % pour les professions intermédiaires et les cadres selon le ministère du Travail. Parallèlement, les bénéfices du CAC40 au premier trimestre 2022 atteignent 72,8 milliards d’euros, une hausse de +53 % par rapport au premier trimestre 2019. L’appauvrissement de ceux qui produisent les richesses est au cœur de cette bataille.
La voie légitime tracée par les salariés des raffineries peut s'étendre. La journée du 18 octobre, décidée par quatre organisations syndicales, la CGT, FO, la FSU et Solidaires, et quatre organisations de jeunesse, l’Unef, le MNL, la VL et la Fidl peut être le début d'une grande mobilisation. C’est le sens des différents appels dans le privé et dans le public pour l’augmentation des salaires et la défense du droit de grève.
Dominique Gerbault
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