Fédération des Pyrénées-Orientales

Je ne peux m'empêcher de rêver la NUPES organiser un piquet de grève devant l'Assemblée Nationale avec le drapeau rouge et noir des Communards entourant l'Hémicycle… Certes, il faut que les partis politiques de gauche soutiennent le mouvement social, mais avec le respect qu'il se doit de ceux qui sont au charbon et prennent, eux, le risque de se retrouver dans les décors de la misère s'ils ne gagnent pas avec tout juste leurs yeux pour pleurer.

Nous avons vu, dans les histoires récentes, de nombreux grévistes cassés et reclus aujourd'hui dans le chômage de longue durée tomber dans les oubliettes de la mémoire pendant que ceux qui ne font jamais grève appellent les autres à la grève sans prendre aucun risque personnel sauf celui de ne pas voir leur cote de popularité au niveau de leurs espérance. Quant à ceux qui sont grillés à la porte des entreprises parce que fichés comme « dangereux » par les officines patronales, il leur faut beaucoup d'imagination pour organiser leur survie… J'ai connu à l'occasion ce genre de sport. Ça marque.

Ce n'est pas de l'ouvriérisme que de mettre les points sur les i. La confiance populaire vis à vis du politique commence par l'acceptation du rôle déterminant des citoyens acteurs dans le processus de transformation de la société. Le 18 octobre en sera un moment, n'en doutons pas.

Yvon Huet