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Électricité. La grande décadence

Le gouvernement de la 7e puissance économique mondiale, prépare les esprits à des coupures de courant. À force de cirer les pompes aux entreprises du CAC40, la macronie enfonce la France dans une crise énergétique sans précédent.

Notre pays est déjà confronté à une hausse sans précédent des tarifs énergétiques obligeant les collectivités locales à renoncer à un certain nombre de services publics pour pouvoir boucler leur budget. Maintenant il va falloir parfois fermer les écoles pour une demie-journée à cause des coupures d'électricité. Des citoyens, déjà en précarité énergétique risquent d'être privé de chauffage « pendant deux heures » nous dit-on. Mais au XXIe siècle, on marche sur la tête !

Après trente ans de sous-investissements et de privatisation de l’énergie, on continue ! Alors que l’électricité est un bien commun, indispensable à la vie moderne, elle a été livrée au marché, aux logiques privées, à la recherche de la rentabilité maximale.

Si vous ne baissez pas votre chauffage parce que vous vivez dans une passoire énergétique, alors c’est à cause de vous que les coupures sont inéluctables. Quel infamie que de rendre responsable les usagers alors qu'ils sont les victimes de la dérive financière de la politique énergétique de la France !

Le sous-investissement et la spéculation

Les risques de coupure d'électricité suite à une défaillance majeur du réseau incombe à l'État. La Fédération nationale des mines et de l’énergie (FNME) CGT indique que le système électrique français « souffre d’une sous-capacité de production pilotable qui expose les usagers aux risques de défaillance et à l’envolée des prix de l’énergie ». Le syndicat dénonce des sites fermés et la spéculation. Il réclame l’utilisation des moyens de production disponibles et un véritable service public de l’énergie.

En cause également la baisse des effectifs partout dans l’énergie, qui fait que « les agents ne peuvent plus tout faire », alerte la FNME-CGT. Résultat : moins de prévention, et « des matériaux qui cassent en cascade », pendant que les compétences sont perdues en les externalisant.

De plus, le parc nucléaire est pour moitié à l’arrêt pour défaut d’investissement par dogmatisme, alors même que c’est une énergie décarbonée et pilotable, nécessaire au développement des énergies renouvelables, qui sont par définition intermittentes.

Mais au-delà des capacités de production elles-mêmes, la libéralisation du secteur de l’énergie a aussi fait des ravages. « Avec le marché de l’électricité, les producteurs attendent que le coût du MWh, soit suffisamment élevé pour être "rentable" ! », dénonce le syndicat. Une sous-utilisation des unités pour spéculer au moment des pics de consommation. Il poursuit en dénonçant un prix pouvant aller « jusqu’à 3.000 euros le MWh ! Pourquoi se priver de faire du fric avec l’énergie qui est un bien vital ? »

Les conséquences de ces politiques, ce sont les usagers et les entreprises qui en feront les frais en cas de délestage. À court terme, il faut redémarrer les puissances installées. Tout ceci ne doit pas occulter la question du long terme. On doit concevoir un réel mix énergétique avec des unités pilotables, le nucléaire comme base et ensuite le renouvelable. Le tout, au sein d’un grand service public fondé sur la réponse aux besoins humains.

Dominique Gerbault

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Électricité. La grande décadence

le 04 December 2022

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