Ce n'est pas en maintenant des milliers d'humains dans la pauvreté très diversement secourue mais toujours montante qu'on sauvera la planète. L'éradication de la pauvreté peut être considérée comme un combat écologique si on considère que l'être humain fait partie de la nature… Il faut donc que la nature redevienne le jardin de toutes et tous et non le privilège de quelques-uns, voire le terrain d'expérience de phalanstères qui ne règlent rien sur le fond.
En cela l'expérience bolivienne initiée par Evo Morales était autant prometteuse pour les peuples que dangereuse pour les chiens de la prédation. Certes, il n'a pas pu aller aussi loin qu'on aurait aimé, mais son exemple doit continuer à nous faire réfléchir, nous, en France et en Europe. L'exemple de Cuba, confronté à l'écrasement économique et au chantage des USA est aussi très intéressant, dans ses avancées comme dans ses problématiques. Reste à construire autour de tout ce monde un immense champ de solidarités en respectant l'expérience et la culture de chacun…
À moins de se replier vers des conceptions culpabilisatrices qui amusent les riches mais ne donnent pas un espoir de plus à ceux qui souffrent dont beaucoup resteront à la maison comme d'habitude pour les élections et d'autres seront tentés par les aventures fascistes et autoritaires en vogue actuellement, en Europe et ailleurs. Si la gauche, et même mon parti, le PCF, ne sont pas clairs sur ce sujet dans les mois qui viennent, elle perdra une occasion de plus de changer la donne, quelle que soit sa forme de composition.
Bonne glissade vers 2023 à toutes et tous
Yvon Huet
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