Fédération des Pyrénées-Orientales

Vétérans du parti, nous participons activement à la préparation du 39e Congrès. Ce congrès sera le 1er après l’anniversaire des 100 ans du parti. Cent ans d’avenir avions nous dit. Aujourd’hui, nous en avons la conviction renforcée, notre parti a de l’avenir, et nous avons des raisons fortes de vouloir contribuer à réussir ensemble un Congrès offensif. Nos débats doivent permettre de faire les meilleurs choix dans l’unité et la fraternité.

Quelles responsabilités sont les nôtres, en effet, face aux défis que constituent les crises, économique, écologique, politique, les guerres, la montée menaçante de l’extrême-droite. Elles paraissent boucher l’horizon, mais elles font aussi grandir le besoin de transformation révolutionnaire : c’est le système capitaliste qu’il est indispensable de mettre en cause radicalement. Notre projet communiste trouve bien dans cette situation une actualité brûlante. Et tout autant le besoin d’un parti communiste actif et renforcé pour le promouvoir, pour des luttes gagnantes, et un rassemblement populaire conscient et solide.

Les dangers sont réels. Face aux guerres et au gâchis de la course aux armements, travailler à une nouvelle mobilisation populaire pour la paix devient une urgence. La montée de l’extrême-droite, c’est très grave ; elle est l’enfant du système capitaliste et de sa crise et aussi des défaillances de la gauche face à la crise, de ses renoncements, de l’abandon de sa base sociale, le monde du travail. Face à ce danger, ne nous trompons pas d’urgence : l’urgence c’est travailler à une issue à la crise, à la remobilisation et l’unité des salariés, des couches populaires dans les luttes, c’est la construction d’un rassemblement majoritaire pour des objectifs transformateurs.

La participation d’un candidat communiste à l’élection présidentielle a été un acte important. Nous sommes fiers de la belle campagne menée avec Fabien Roussel, et fiers de notre candidat. Cette élection est la plus difficile pour notre parti. Si nous n’avons pas pu surmonter les obstacles qui lui sont inhérents, le principal n’est-il pas que notre campagne a permis un véritable retour de nos idées et de la perception de l’originalité du PCF. Elle laisse une empreinte qui dure, qu’il faut maintenant faire fructifier et surtout ne pas abandonner. Elle ouvre un espace nouveau à notre action et au renforcement de notre influence. Nous y voyons un des défis que notre 39eme Congrès doit relever de façon offensive.

La volonté de rassemblement populaire et d’union est une constante de l’histoire du parti, autant qu’elle répond à une nécessité politique. Cette expérience est riche d’enseignements qu’on ne saurait oublier, et dont, comme vétérans, nous pouvons témoigner. Elle parle de grands moments de luttes, de conquêtes, de renforcement du parti. Et elle parle aussi de processus plus complexes qui ont provoqué l’affaiblissement du parti. Comme la stratégie du programme commun dont nous avons formulé la critique.

Nous souhaitons dire aussi combien il nous paraît nécessaire que le Congrès attache le temps nécessaire et toute leur importance aux questions du parti, de son renforcement, de son fonctionnement.

On a besoin d’un programme de travail précis. Bien sur, recruter de nouveaux adhérents, particulièrement des jeunes, et encourager résolument la JC. Aussi développer en grand la formation aux idées communistes et marxistes.

Il y a besoin de revoir la structuration du parti : on a eu tort de mettre en cause les cellules comme structures démocratiques de base du parti. Cette proximité, une originalité historique du parti, est indispensable pour mobiliser les salarié.e.s et les couches populaires.

Nous saluons les avancées réalisées depuis le dernier congrès dans le travail du parti vers les entreprises. Il y a besoin d’une véritable reconquête. Nous donner les moyens organisés de notre intervention politique dans ces lieux de travail qui sont le cœur de l’affrontement capital-travail, le lieu privilégié de la prise de conscience de classe, ne devrait-il pas redevenir une de nos priorités ? De même qu’une politique de promotion des militants donnant toute leur place dans les directions à des militant.e.s issu.e.s du monde du travail et ayant l’expérience des luttes.

Voilà quelques réflexions que nous pensons utile de partager, avant le vote des adhérents, et pour le débat qui suivra.