Fédération des Pyrénées-Orientales

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Salle du foyer
Saint-Genis-des-Fontaines

Lundi 30 janvier à 14h30

Georges Sentis, docteur en Histoire, évoquera une page méconnue de l’histoire de notre département.

Il y a quatre-vingts ans, la politique xénophobe et raciste du gouvernement de Vichy atteignit son paroxysme avec la déportation dans le Sahara algérien des « indésirables » français et étrangers et avec la rafle des juifs étrangers à Paris en juillet et en Zone Sud en août. Dans notre département, ce furent plus de mille personnes qui furent arrêtées. Transférées à Drancy, elles furent livrées aux Allemands qui les déportèrent au camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau.

Ces crimes du gouvernement de Vichy sont à replacer dans le temps long (des siècles d’anti-juiverie chrétienne, des décennies d’antisémitisme) et dans le contexte des années 30 marqué par la flambée de la xénophobie et de l’antisémitisme favorisée par les conséquences sociales de la crise de 1929 et les tensions liées à la guerre d’Espagne.

Par ailleurs, l’origine de ces Juifs étrangers est des plus complexe. Très rares étaient ceux vivant à Perpignan avant 1939. Certains ont échoué dans notre département en fuyant les troupes allemandes en mai-juin 1940. Mais, la grande majorité d’entre eux y fut déportée soit par le gouvernement belge en mai 1940 soit par les autorités nazies de Sarre en octobre de la même année. Là, on les interna aux camps de Saint-Cyprien et de Gurs, puis à celui de Rivesaltes. Pour en sortir, les hommes valides s’engagèrent dans des Groupements de Travailleurs Etrangers.

Aussi la rafle d’août 1942 se déroula-t-elle en trois temps : le 11 août le départ pour Drancy de 400 internés du camp de Rivesaltes, les 22 et 23 août, le transfert de 307 Juifs étrangers travaillant dans les GTE au camp de Rivesaltes, le 26 août l’arrestation de 203 Juifs étrangers à travers tout le département.

 

 
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