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Rapport de Fabien Roussel au conseil national (4 février 2023)

Cher·es camarades,

Je veux revenir dans ce rapport sur les résultats du vote des adhérents, le week-end dernier, relatif au texte d’orientation de notre congrès et sur quelques aspects de l’actualité internationale.

Mais, je voudrais consacrer la première partie de ce rapport introductif de notre CN à l’actualité sociale et politique, concernant la réforme des retraites.

Les deux journées de mobilisations ont constitué une levée en masse du peuple français.

La dernière, celle du 31 janvier, a ainsi été marquée par une mobilisation exceptionnelle, plus forte que celle du 19, avec la participation de 2,8 millions de manifestants, à travers 258 mobilisations dans toute la France.

Avec les actions et les mouvements de grève dans divers secteurs d’activités, la présence très importante d’entreprises, de salariés du privé, du public, les manifestations records dans les petites et moyennes villes, ces mobilisations expriment une très grande détermination à obtenir le retrait du projet de réforme de retraite à 64 ans.

La solidité de l’unité syndicale est un facteur primordial de l’ancrage du mouvement dans la durée. Pour la première fois depuis plusieurs années, l’exaspération populaire contre la politique du pouvoir se manifeste autour du mouvement syndical. C’est un atout essentiel pour l’avenir.

Cela peut contribuer de manière décisive à la résolution de la crise politique et démocratique majeure dans laquelle est plongée le pays depuis plusieurs années.

Nous devons désormais affirmer avec force que le mouvement social peut gagner et contribuer à la constitution d'un front social et politique à la hauteur des défis à relever.

C’est pour cela d’ailleurs que notre rôle est aussi d’ouvrir une perspective politique de changement.

À l'inverse, nous mesurons qu'un passage en force du gouvernement, malgré la mobilisation, malgré le rejet majoritaire dans notre pays, déboucherait sur une situation très lourde de dangers au regard de l'influence de l'extrême droite.

Depuis le début du mouvement, nous sommes aux avant-postes dans ce combat. Les initiatives politiques de notre parti pour faire grandir l’unité des forces de gauche et écologistes contre cette réforme, en miroir de celle des syndicats ont, je le crois, apporté une pierre importante au succès des mobilisations.

Il faut dire que la coupe est pleine pour beaucoup de nos concitoyens qui manifestent, eux aussi, leur ras-le-bol contre la baisse du pouvoir d’achat, avec l’explosion des prix de l’énergie, des carburants ou de l’alimentation.

Les entreprises, les communes, les services publics sont eux aussi pris à la gorge par l’inflation, la hausse des taux d’intérêt. Beaucoup s’inquiètent d’ailleurs de la manière dont ils vont réussir à passer l’année 2023.

C’est dans cet esprit que je me suis adressé aux élus, aux maires pour qu’ils participent à leur manière à ce mouvement, en coordination avec la Coopération des élus et Philippe Rio, son nouveau président.

L’écho parmi les maires fut important. Nous avons reçu des dizaines de courriels, de messages, de communiqués d’associations d’élus de tous horizons qui ont fait le choix de fermer symboliquement leur mairie ou de permettre à leurs agents de manifester sans perte de salaire.

Merci à celles et ceux qui, parmi les élus communistes, ont tout de suite repris cet appel. Merci aussi aux maires socialistes, écologistes qui l’ont relayé immédiatement, comme la Maire de Paris.

Bravo aussi au journal L’Humanité qui publie un hors-série spécial retraites et un décryptage de la loi.

Cet engagement du Parti et notre capacité à nous adresser aux pays, aux forces de gauche est important.

Nous sommes d’ailleurs reconnus pour être à la pointe du combat contre la retraite à 64 ans.

De la même manière au Parlement, où nous réunissons depuis le mois d’octobre les 7 groupes de gauche et écologistes de l’Assemblée nationale et du Sénat pour construire notre stratégie parlementaire. D’ailleurs, là aussi, un beau document vient d’être édité avec un argumentaire sur ce texte de loi. Il sera disponible en début de semaine sur les sites des deux groupes et du parti.

Pierre Dharréville, à l’Assemblée nationale et Cathy Apourceau-Poly, au Sénat, seront ceux qui animeront cette bataille avec l’ensemble des groupes.

De même, au sein de la coordination des forces de gauche où nous avons poussé pour le respect des choix de l’intersyndicale et pour l’organisation des meetings rassemblant toutes les forces. Près de 50 meetings sont actuellement prévus dans toute la France.

Il nous faut continuer ces démarches, amplifier le travail, réussir à convaincre les indécis à s’engager dans les prochaines manifestations du mardi 7 et du samedi 11 février prochains.

À ce jour, 9 travailleurs sur 10 rejettent la réforme. Les 2 tiers de la population soutiennent ces mobilisations.

Soyons créatifs, imaginatifs. Car le gouvernement fera tout pour diviser les Français, affaiblir le mouvement. Soyons force de propositions pour animer cette bataille, aiguiser les débats, élargir la mobilisation.

L’anniversaire de la mort d’Ambroize Croizat, le 11 février prochain, jour de la mobilisation à l’appel de l’intersyndicale, peut être l’occasion de donner du contenu à cette journée et de rappeler le rôle des communistes, le projet de société que nous portons à travers nos propositions. Nous pourrions avoir un tract national pour cela.

Nous défendrons à l’Assemblée dans les prochains jours notre propre projet de réforme des retraites à 60 ans, intégrant les années d’études.

Nous continuerons d’être vigilants bien sûr pour faire respecter les choix de l’intersyndicale car ce qui est essentiel, c’est d’abord que cette intersyndicale perdure !

Des fédérations de syndicats font le choix de se regrouper pour avoir leur propre calendrier ou de mettre en place des grèves reconductibles. Nous sommes aussi à leurs cotés.

Tout comme, je me sens totalement solidaire des Robins des Bois de l’énergie qui accordent l’électricité et le gaz gratuits à des services publics, des crèches, des écoles, des hôpitaux, des boulangers.

Nous devons nous engager dans cette bataille avec la conviction que la victoire est possible et partager cette idée.

Il faut donner cet espoir et y croire, donner confiance aux salariés, être solidaires de leurs actions, saluer l’organisation des rassemblements, la joie et la bonne humeur que l’on y trouve.

Les lignes commencent à bouger. Les craquements parmi les députés macronistes, les divisions qui commencent à se faire jour dans le groupe LR de l’Assemblée, l’inquiétude des milieux économiques sont autant de signes révélateurs de leurs fragilités.

La révélation hier du soupçon de favoritisme du ministre Olivier Dussopt envers l'un des géants français de l'eau est une difficulté nouvelle qui déstabilise le gouvernement car elle rend impossible un portage efficace du projet par le ministre.

Nous verrons maintenant comment vont se dérouler les débats.

Nous ferons la démonstration au Parlement durant l’étude de la partie recette de la réforme, les 6 premiers articles de la loi, qu’il y a mille et une manières de financer une réforme des retraites progressiste et d’aller chercher l’argent auprès du capital.

Nous pousserons le débat sur l’article 7, celui qui inscrit dans la loi, l’âge de 64 ans, l’âge de départ. Nous verrons bien, si les débats arrivent jusque-là, qui vote cet article, qui ne le vote pas, s’il y a une majorité ou pas.

Et nous savons tous aussi, qu’avec le nombre d’amendements déposés et l’usage fallacieux de l’article 47-1 qui réduit le nombre de jours de débat, ce texte de loi ne pourra pas être étudié dans les délais.

Les Français vont ainsi découvrir que cette réforme pourrait être au final votée soit par un 49-3, soit par une commission mixte réunissant 14 parlementaires, 7 députés, 7 sénateurs-sénatrices, vers la mi-mars.
Imaginez l’impact chez nos concitoyens : de voir une réforme aussi contestée, faire l’objet d’autant de mobilisations, votée en catimini, soit par un 49-3, soit par une commission réunissant 14 parlementaires.
Il faudra faire de cette journée une journée de mobilisation intense dans tout le pays si tel était le cas.

C’est dans ce cadre que se pose à nous la question de l’articulation de la bataille pour le rejet de ce texte de loi, avec en même temps l’exigence d’un référendum, que j’avais avancée et proposée dès notre université d'été en août dernier.

Alors que nous avions déposé les premiers, le groupe communiste, la demande de motion référendaire à l’Assemblée, la majorité gouvernementale et le Rassemblement national ont voté et décidé ensemble, lors de la conférence des présidents, le choix de retenir la motion du Rassemblement national, ce qui est contraire au règlement, car une seule motion peut être présentée.

Ils ont donc décidé ensemble, le RN et la majorité présidentielle, de les départager par un tirage au sort. Ce choix qui a été fait en conférence des présidents, il faut le dire et le faire savoir ! Ce choix s’est fait contre l’avis de tous les autres groupes de gauche, comme celui des LR et des centristes, pour effacer la motion référendaire déposée par la gauche. Il nous faut dénoncer cette manœuvre organisée par la majorité présidentielle et le RN – complices sur cette affaire.

C’est honteux, crapuleux. C’est un exemple très concret qui illustre comment ce gouvernement est prêt à tout pour faire passer sa réforme, y compris en faisant la courte échelle au RN qui est devenu, dans ce cas précis, leur allié objectif.

C’est une opération détestable et qui fait courir un danger terrible à notre pays et à notre démocratie.

Si rien ne change d’ici lundi – car nous allons tenter de détourner cette manœuvre avec André Chassaigne – il y a le risque que la motion référendaire du RN soit soumise au vote de l’Assemblée.

Quel cruel dilemme pour nous qui portons cette bataille pour un référendum depuis 6 mois.

Nous avons réunis un conseil exécutif exceptionnel, ce jeudi, pour parler de cette situation. Le groupe se réunira également.

Dans le respect de la souveraineté du groupe et des choix de vote de chacun, il nous parait inconcevable de mélanger nos voix à celle du RN si rien ne changeait d’ici lundi.

Et nous continuerons à réclamer ET le retrait de la réforme, ET l’obtention d’un référendum, pour porter l’exigence du respect de la démocratie et d’un vrai débat permettant de montrer que d’autres choix existent.

Sans attendre, dès la semaine prochaine, par des conférences de presse partout, il nous faudra relayer l’action de nos députés mobilisés à la fois contre cette réforme et sur la question référendaire.

Il va falloir occuper le terrain, car si nous ne votons pas cette motion référendaire déposée par l’extrême droite, nous allons être attaqués par elle. Il faudra donc répliquer, fortement, expliquer aux français que le RN est une impasse, que son projet est néfaste pour notre modèle social, pour le monde du travail. Il faut expliquer que l’extrême droite n’aime pas les syndicats et les manifestations. Ce sont les alliés objectifs du capital et de la finance.

Nous aurons d’ailleurs l’occasion de revenir sur ce parti obsédé par l’immigration à l’occasion du débat contre la loi Immigration, déposée en Conseil des ministres la semaine prochaine, qui a fait débat lors d’un précédent CEN, présentée par Eliane Assassi.

Avant de dire un mot sur le contexte international, je souhaite vous informer d’une date importante de journée intitulée : « Outre-Mer : la différenciation au service du développement et de l’égalité républicaine » sur invitation de nos 2 présidents de groupe et moi-même, qui se tiendra le 16 février prochain, au siège du PCF et qui réunira élus, députés, sénateurs et sénatrices, mais aussi élus de collectivités des Outre-Mer.

Cette journée nous permettra d’aborder l’avenir des Outre-Mer mais aussi les questions liées à leur avenir, leur lien avec la République.

Je reviens sur la situation politique en France qui s’inscrit dans un contexte international très préoccupant. Je veux m’arrêter quelques instants sur ce sujet, notamment pour aborder l’actualité extrêmement grave du conflit en Ukraine.

Cette guerre, déclenchée avec l’invasion de l’Ukraine décidée par Poutine, prend une nouvelle dimension, avec l’escalade en armements réclamée par le président Zelenski et orchestrée par les américains et l’Otan. Une étape extrêmement dangereuse vient d’être franchie avec l’accord de plusieurs pays pour livrer des chars lourds, des armes lourdes, sous la houlette de l’Otan, réunie à Ramstein, le 26 janvier dernier.

Comme le soulignait dans L’Humanité magazine de la semaine dernière notre camarade Francis Wurtz que je salue et qui a toujours le ton juste, je cite : « ils poussent toujours plus loin cette redoutable fuite en avant vers l’abîme : le char Léopard est devenu le nouvel emblème de la solidarité avec le peuple ukrainien. »

Quel est, en effet le signal envoyé avec la livraisons de ces armes offensives. Quelle est la suite ? Livrer des avions de chasse, des missiles de longue portée réclamés désormais par le président ukrainien ? Au début, l’Otan commence par dire non, pour pouvoir dire oui ensuite.

En faisant le choix de livrer des armes lourdes, offensives, capables d’intervenir en Russie, plusieurs pays de l’Otan franchissent une marche supplémentaire vers l’affrontement direct entre la Russie et un pays membre de l’Otan.

Par le jeu complexe des alliances, cette escalade conduit immanquablement vers un embrasement total, une IIIe guerre mondiale.

La France est-elle prête à assumer ce choix et devenir cobelligérante, à affronter directement la Russie ? L’issue de ce conflit doit-il passer par une guerre assumée de l’Otan contre la Russie ?

Nous ne le pensons pas. Nous ne le voulons pas. Nous voulons un cessez-le-feu et une solution négociée.

C’est pourquoi nous ne sommes pas favorables à la livraison de ces armes et nous demandons d’ailleurs que le peuple français soit consulté au moins par un débat complet au Parlement sur ce sujet.

C’est la demande que j’ai formulée à la Première ministre la semaine dernière, dans un courrier cosigné avec André Chassaigne.

Il est grand temps de retourner les logiques qui ont aujourd’hui prévalu et d’obtenir qu’enfin, les grandes puissances et la France, l’Europe en particulier, remettant à l’ordre du jour de la diplomatie, des solutions politiques, de paix, de cessez-le-feu, de sécurité collective !

Il nous faut hisser le niveau de notre intervention partout dans le pays, sur cette menace sur la paix en Europe.

Enfin, notre combat pour la paix, pour la sécurité en Europe, doit rencontrer celui pour le désarmement multilatéral.

La future loi de programmation militaire qui prévoit une explosion des dépenses militaires de notre pays. En l’espace de 10 ans, celles-ci passeront de 32 milliards d’euros par an à 59 milliards d’euros. Soit une augmentation de 47 % , cela révèle la sur-militarisation de notre pays.

Alors, certes nos armées ont souffert d’un désengagement important ces dernières années, nous rendant dépendant de technologies provenant d’autres pays, fragilisant aussi notre capacité à nous défendre. Il faut réparer cela !

Mais avec un tel budget, nous allons au-delà de la restauration de nos capacités défensives.

La paix ne se gagnera pas par une relance de la course aux armements, mais par des efforts politiques, exigés par les opinions publiques, en faveur de la paix et du désarmement.

Je veux aussi dire quelques mots à propos du déplacement que j’ai fait à Cuba, au mois de décembre, accompagné de Jérémy Bacchi, Pierre Lacaze, Charlotte Balavoine et d’une journaliste de L’Huma.

Ce déplacement était très important, pour nos amis cubains, qui l’ont abondamment relayé dans leurs médias, mais pour notre parti également.

Il a été l’occasion de renouer, de façon beaucoup plus étroite, avec le PCC bien sûr, mais aussi de réaffirmer notre ambition d’un nouvel internationalisme, notamment à l’égard du peuple cubain et de tous les peuples d’Amérique latine.

Dans cette région du monde, l’émergence d’alternatives politiques progressistes en Bolivie, au Chili, ou encore au Brésil, change la donne.

À l’issue de ce déplacement, où j’ai pu échanger avec le président Diaz-Canel, avec le président du Parlement entre autres, je propose que le parti engage de nouveau une grande campagne de solidarité envers le peuple cubain. Cette campagne permettra de dénoncer le blocus économique, les mesures extra-territoriales qui s’appliquent contre le peuple cubain depuis que les américains ont inscrit Cuba sur la liste des pays terroristes.

Ce renforcement des sanctions, en plein pandémie de Covid-19, avec 243 mesures imposées par Trump avant son départ, est criminel. C’est une atteinte aux droits humains.

Au plus fort de la pandémie, le gouvernement n’a pas eu le droit d’importer des respirateurs, des ventilateurs pour les cubains hospitalisés. Ils ont dû créer leur propre vaccin pour pouvoir se soigner. Et aujourd’hui, faute de devises, il leur coûte beaucoup plus cher d’importer de la nourriture ou des pièces de rechanges pour leur industrie, pour leur agriculture comme pour faire fonctionner leur économie.

Qui, au sein de la communauté internationale, peut encore prétendre que Cuba soit interdit de ces droits les plus élémentaires et fondamentaux ?

Nous avons donc une grande campagne politique à déployer, de concert avec une campagne de solidarité, comme nous fûmes capables d’en mener par le passé.

Beaucoup d’acteurs, syndicaux dont des fédérations de la CGT déjà mobilisées, des acteurs politiques, institutionnels, des villes, des acteurs économiques pourraient s’y inscrire.

Si le CN en était d’accord, je propose de constituer, avec Jérémy Bacchi, Pierre Lacaze, Charlotte Balavoine et André Chassaigne qui préside le groupe d’amitié parlementaire et quelques camarades volontaires, un collectif de travail pour animer cette bataille et la lancer dans les prochains mois.

Bien sûr, cette campagne n’enlèvera rien des moyens et de l’énergie que nous continuerons de déployer en direction des peuples du monde, des forces progressistes avec qui nous travaillons.

J’en profite d’ailleurs pour saluer notre camarade Salah Hamouri, injustement renvoyé hors de son pays, sans procès. Nous sommes à ses cotés et aux cotés du peuple palestinien qui subit une répression encore plus forte, une colonisation accrue depuis la nomination du nouveau gouvernement d’extrême droite.

Je veux enfin en venir à la nouvelle étape de la préparation de notre congrès, après le vote des adhérents, le week-end dernier.

Permettez-moi une nouvelle fois de remercier l’ensemble des camarades qui, dans les sections, les fédérations, au conseil national, ont travaillé d’arrache-pied, à faire de ce vote un grand moment démocratique de la vie de notre parti.

Notons d’abord la forte mobilisation des camarades lors de ce vote.

Des milliers de communistes auront participé aux assemblées générales de section, aux débats au sein des fédérations.

29 898 camarades ont participé au vote, soit 70,79 % des inscrits. Avec 42 237 adhérents à jour de cotisations, notre parti se présente comme la principale force politique à gauche.

Cette participation est – de loin – la plus élevée jamais enregistrée pour une telle consultation depuis 2003, date de la première consultation des communistes pour choisir leur base commune.

Et c’est, à gauche, une situation plutôt appréciable, au regard de ce qui ce passe ailleurs.  C’est même une belle et grande démonstration de démocratie, de vitalité et de force.

Nous pouvons tous, collectivement, être fiers de notre parti, d’être une force unie, soudée, rassemblée et en ce moment, en plein conflit social,  évidemment, c’est important !

Vous connaissez les résultats, qui sont eux aussi inédits. Jamais un texte de base commune n’avait été aussi massivement retenu en recueillant 81,92 % des suffrages exprimés.

82 %. J’entends déjà des commentaires de toutes sortes sur ce résultat.

C’est vrai, c’est un signal important, fort que nul ne conteste.

Mais prenons garde de ne pas parler à la place des communistes. Respectons-les !

Dans leur diversité d’approche, ils ont décidé de choisir très clairement le texte de la base commune présentée par la direction, porteuse des choix de ces 4 derniers années.

Dans leur diversité, ils ont décidé de donner de la force, du poids aux choix que nous avons fait ces 4 dernières années.

Ce message-là, je l’ai bien reçu aussi personnellement et je remercie les communistes de l’avoir exprimé si fortement. Merci à elles, à eux. Ces dernières années n’ont pas été simples pour les Français. Elles n’ont pas été simples non plus pour la gauche, pour nous non plus.

Malgré ces difficultés, nous avons fait des choix et nous avons réussi à défendre notre projet de société et à redevenir une force centrale à gauche, une force que tout le monde regarde maintenant.

Nous avons donc une responsabilité immense. Celle d’incarner pleinement l’espoir, l’espoir d’un nouveau projet pour la France, l’espoir d’un changement profond de politique dans notre pays, qui mette l’être humain et la planète au cœur de tous ses choix.

C’est bien pourquoi notre congrès doit s’inscrire dans ce chemin, pour la victoire de la gauche en France.

C’est là l’enjeu de notre congrès : celui de rassembler autour d’un tel projet, d’un manifeste pour la France, pour la République, pour la paix et la fraternité humaine.

Alors, avec ce congrès, regardons loin, plus loin que le simple horizon des prochains mois.

Poursuivons donc notre réflexion, soyons créatifs, ambitieux, pour écrire une nouvelle page de l’histoire de notre pays !

Désormais, nous devons retrouver pleinement confiance en nous et confiance dans le rôle que le PCF doit jouer dans les mois et les années qui viennent.

Nous sommes à l’aube d’une période nouvelle pour notre parti.

Celle de la reconquête. Celle de l’espérance. Et chacun d’entre nous, ici, et dans toute la France, a toute sa place pour participer à ce grand chantier.

Alors abordons ces semaines de travail, d’amendements et notre congrès dans cet état d’esprit.

C’est pourquoi, bien sûr, j’appelle de nouveau et plus que jamais à un effort collectif pour sortir des débats caricaturaux, parfois outranciers sur les réseaux sociaux et j’invite chaque dirigeant à mettre toute son énergie dans la mobilisation des adhérents pour travailler sur ces questions essentielles de notre 39e Congrès.

Travaillons à renforcer, à rajeunir, à renouveler nos collectifs de direction, à tous les niveaux, pour qu’ils jouent pleinement leur rôle dans les prochaines années, notamment s’agissant de l’organisation, du renforcement ou encore de la formation des militants, de la promotion des cadres.

Et sur ce sujet, quand je vois ces derniers jours de nouveaux élus, cadres, dirigeants s’exprimer dans les médias, quand je vois ces élus, dans les grandes villes, dans les métropoles, dans les départements et les régions, je vois le pas que nous avons fait en si peu de temps.

Il y a toute une nouvelle génération de communistes et dirigeants à faire monter, à mettre en responsabilité, à préparer pour les prochaines échéances électorales à venir.

Le débat que nous aurons cet après-midi sur la révision de nos statuts doit être lui aussi à la hauteur de ce grand défi : redonner tout son rayonnement et son rôle au Parti communiste, au projet et aux propositions communistes, en lui donnant les moyens d’être solidement ancré dans les catégories populaires, dans la jeunesse, dans les entreprises, dans la proximité de la vie d’une commune, d’un quartier, comme d’un village.

Mes cher·es camarades,

Nous ouvrons une période exaltante pour notre parti. Alors allons-y sans complexe, sincères et combatifs.

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Rapport de Fabien Roussel au conseil national (4 février 2023)

le 06 February 2023

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