Fédération des Pyrénées-Orientales

Point sur le mouvement social contre la réforme des retraites

Principaux points de la discussion du CEN :

Enjeux internationaux : relayer l’appel aux dons de France - Kurdistan pour les victimes du séisme ; prendre des initiatives pour la paix en Ukraine.

Un défi important est lancé par les syndicats autour de l’ambition de « mettre la France à l’arrêt » le 7 mars en appelant les salarié·es aux grèves, les commerçants à baisser leur rideau.

Difficultés / contradictions :

• Si le rejet se renforce et si le soutien au mouvement est élevé, les manifestations ne s’étendent pas d’échéance en échéance pour deux raisons : le mouvement social traditionnel et le mouvement d’opinion n’ont pas forcément la même temporalité dans la mobilisation ; l’idée que le gouvernement va passer en force pèse toujours.
• Il est difficile de faire mesurer ce que signifie « mettre la France à l’arrêt », il y a besoin d’aider à la prise d’initiatives.
• La bourgeoisie est en train de resserrer les rangs autour du gouvernement, Macron peut asphyxier les Républicains s’il réussit à les faire plier sur son projet mais risque de donner les clés de la recomposition de la droite au RN en permettant à celui-ci d’attirer ce qui reste d’électorat populaire à LR.

Travailler à la réussite du 16 février est important avant même la journée du 7 mars.

Le parti peut contribuer au mot d’ordre de « mettre la France à l’arrêt » :

• Mener la bataille de contenu et d’élargissement : montrer qu’une réforme des retraites progressistes est possible en axant sur le financement (égalité salariale, contribution du capital...) ; renforcer notre action pour développer la mobilisation des femmes et des jeunes qui peuvent permettre d’élargir le mouvement.
• Le supplément de l’Humanité est un atout pour aller à la rencontre de nos concitoyen·nes pour la réussite des 7 et 8 mars.
• Développer la solidarité financière par un appel dans tout le pays à contribuer aux caisses de grève ;
• Renforcer l’initiative des maires solidaires par des appels avec le mouvement social initiée par Fabien Roussel.
• Faire appel à la créativité, à des initiatives multiformes dans tout le pays.

En matière de bataille parlementaire, la tactique d’obstruction peut être un atout à l’Assemblée comme au Sénat pour donner le temps à la mobilisation mais les erreurs de LFI ne la rendent pas audible. Ne pas surenchérir sur des initiatives que nous ne partageons pas.

L’issue politique de la bataille en cas de maintien et de vote du projet doit beaucoup nous préoccuper : au-delà de la journée du 7 mars, il faut préparer à poursuivre la bataille pour le retrait ou pour le referendum en cas de coup de force du gouvernement. Cela nécessite un important travail politique de proximité dans les entreprises et les quartiers.

Importance du renforcement du parti en lien avec le renforcement en cours du syndicalisme.