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Réforme des retraites. La droite sénatoriale à la rescousse de Macron

23h37, samedi soir, la droite sénatoriale vote la réforme des retraites par 195 voix contre 112 et 37 abstentions. Il n'existe plus qu'un seul parti de droite, regroupant macronistes et LR(*). Retour sur les coup bas.

La gauche dénonce les basses manœuvres de la droite pour écourter les débats et leur surdité face à la colère sociale. Les sénateurs LR ont, dans un premier temps, dégainé l’article 38 du règlement du Sénat, permettant de réduire le temps de parole et donc de couper court au débat. Ce qui permet de fouler au pied les propositions de la gauche.

Ce précédent a ulcéré la gauche, Éliane Assassi en tête, qui dénonce « une attaque contre la démocratie et les droits du Parlement ». Guillaume Gontard, président du groupe écologiste, accuse les LR de « censurer le Sénat ». « La France est au bord de l’implosion sociale et vous regardez ailleurs. Vous mettez en place une réforme des retraites qui pèse sur le dos des salariés sans appeler à la solidarité des plus riches. » a tenu à souligner Patrick Kanner chef de file des socialistes.

Plus de 200 sous-amendements avaient été déposés à la dernière minute par les communistes. Catherine Deroche, présidente LR de la commission des Affaires sociales, a obtenu leur mise en réserve. Un procédé « extrêmement déloyal », s’est récrié le chef de file du groupe PS, Patrick Kanner.

Le 44.3, ignore la gauche et abrège les débats

En brandissant l’article 44.3 de la constitution vendredi, le ministre du Travail Olivier Dussopt a décidé d’instaurer un vote unique au Sénat pour l’ensemble du texte sur les retraites, et donc d’expédier la fin des débats. Le dispositif contraint les élus à « un vote bloqué », à savoir un seul et unique vote pour l’ensemble du texte législatif. Ce court-circuitage des débats empêche l’examen et le vote de tous les amendements déposés, au profit des seuls proposés ou acceptés par le gouvernement. Bien que les forces de gauche peuvent encore soumettre leurs contre-propositions, celles-ci ne feront plus l’objet d’un vote.

Mais la droite et le camp présidentiel l’assurent : le dialogue n’est pas mort et à partir du 15 mars, il se fera en commission mixte parlementaire. Le président de la République lui-même l’a réitéré dans une lettre adressée aux syndicats vendredi, assurant que l’heure était encore « au temps parlementaire ». Déjà dédaigneux envers les syndicats qui souhaitaient une entrevue à l’Élysée, l’argument est désormais caduc et irrecevable après la manœuvre d’Olivier Dussopt.

Bon an mal an, la gauche poursuit sa lutte et refuse d’abandonner.

Dominique Gerbault

(*) François Calvet et Jean Sol, les deux sénateurs des P.-O., prudent, se sont abstenus pour motif que cette réforme était « nécessaire mais mais elle n'arrive pas au bon moment », disent-ils. Peut-être ont il eu peur de la mobilisation unitaire et sans faille dans leur département.

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Réforme des retraites. La droite sénatoriale à la rescousse de Macron

le 12 March 2023

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