Fédération des Pyrénées-Orientales

Voilà plusieurs mois que Macron et son exécutif prenne le peuple de France pour des imbéciles. Lundi encore dans un discours plein de satisfecit il a déclaré que maintenant la réforme des retraites était acquise, on tourne la page et on passe à autre chose.

Que nenni monsieur Macron, on ne piétinent pas impunément 3 français sur 4 et 9 actifs sur 10 qui s'opposent à votre réforme des retraites.

En Alsace, où il espérait sortir d’une période de trois mois de confinement à l’Élysée ou de balade en Falcon à l'étranger, il n’a pas pris le bain de foule attendu mais une pluie de huées. Le courant lui a même été coupé dans l’usine Mathis qu’il visitait.

Le lendemain à Ganges dans l'Hérault, on a vu un président de la République protégé par un dispositif de sécurité à la mesure de son impopularité. Il a été obligé de faire ses déclaration sur l'Éducation nationale en petit comité acquis à sa cause dans une cour d'école sans sono pour ne pas avoir la malséance de se faire couper l'électricité en plein discours.

Croire pouvoir gouverner contre les français est un jeu très dangereux. Cela ne fait que grandir leur colère et l'on ne sait jamais où cela peut mener. Au lieu de jouer l’humilité et chercher l’apaisement, comme il l’avait promis en direct à la télévision, Emmanuel Macron a lancé un tonitruant : « Les casseroles ne feront pas avancer la France ». Par contre, ce qui est sûr, c’est que sa réforme et son entêtement, la font reculer.

Le RN à l'affut

Un an après sa deuxième élection par défaut, face à l’extrême droite, le chef de l’État fait mine de croire qu’il a été élu pour réformer les retraites. Ses paroles creuses de l’entre-deux-tours et ses promesses faites au soir de son élection, semblent envolées aujourd’hui.

Le déroulement autoritaire du processus législatif est une blessure profonde faite à la démocratie. Elle alimente le rejet de la politique et fait grandir l’abstention massive. C'est en ce sens que son attitude est extrêmement dangereuse.

Il y a urgence à construire une alternative progressiste. Il n’y a pas de fatalité à voir la France tomber dans les bras de l’extrême droite. Pour cela, les gauches, dans leur diversité, doivent renouer avec les catégories populaires. L’outrance sur la forme et le manque d’ambition sur le fond, les en éloignent. Une union de la gauche du XXIe siècle a beaucoup à apprendre de l’intersyndicale.

Elle doit penser et bâtir l’après Macron, c'est en ce sens que Fabien Roussel tend la main pour reconstruire la France.

Dominique Gerbault