Fédération des Pyrénées-Orientales

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Clap Ciné
Avenue Guy-Drut
Canet-en-Roussillon

Samedi 27 mai à 16h30

Il y a quatre-vingts ans, la politique xénophobe et raciste du gouvernement de Vichy atteignit son paroxysme avec la rafle des juifs étrangers à Paris en juillet et en Zone Sud en août. Dans notre département, ce furent près de mille personnes qui furent arrêtées dont 16 ayant vécu à Canet-Plage. Après être passées devant une commission, certaines furent transférées à Drancy et livrées aux Allemands qui les déportèrent au camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau.

Ce crime du gouvernement de Vichy est à replacer dans le temps long (des siècles d’anti-juiverie chrétienne et de judéophobie, des décennies d’antisémitisme) et dans le contexte des années 30 marqué par la flambée de la xénophobie et de l’antisémitisme favorisée par les conséquences sociales de la crise économique de 1929 et par les tensions liées à la guerre d’Espagne.

L’origine de ces Juifs étrangers est des plus complexe. Très rares étaient ceux vivant dans notre département avant 1939. Certains y ont échoué en fuyant les troupes allemandes en mai-juin 1940. Mais, la grande majorité d’entre eux y fut « déportée » soit par le gouvernement belge en mai 1940, soit par les autorités nazies de Sarre en octobre de la même année. En France, on les interna aux camps de Saint-Cyprien et de Gurs (Basses-Pyrénées), puis à celui de Rivesaltes. Pour en sortir, les hommes valides s’engagèrent dans des Groupements de Travailleurs Etrangers.

La rafle d’août 1942 se déroula en trois temps : le 11 août le départ pour Drancy de 400 internés du camp de Rivesaltes, les 22 et 23 août le transfert de 307 Juifs étrangers travaillant dans les GTE au camp de Rivesaltes, le 26 août l’arrestation de 203 Juifs étrangers à travers tout le département dont 16 à Canet-Plage.

Avertis et bénéficiant pour certains de la solidarité de leurs voisins, les deux tiers des 52 Juifs vivant à Canet échappèrent aux forces de l’ordre de Vichy. Malheureusement, pour quelques-uns ce ne fut que temporaire, les Allemands les arrêtèrent peu après l’occupation de la Zone Sud.

À l’invitation de l’APCM, du Souvenir Français et de l’ANACR, Georges Sentis, docteur en Histoire, évoquera cette page d’histoire peu connue.

 

 
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