Notre pays est malade. La banalisation de l'extrême droite représentée à l'Assemblée nationale par 89 députés permet aux groupes fascistes violents de manifester, intimider voire agresser ici et là les citoyens et les élus de notre nation qui osent appliquer le principe de solidarité humaine. Le pouvoir en place laisse faire voire crée les conditions d'une montée encore plus forte de ce danger contre notre démocratie. Sa politique anti-sociale n'est pas seule en cause. Ses lois liberticides et l'encadrement de l'exclusion qui transforme notre pays comme le reste de l'Europe en forteresse assiégée en rajoutent, sachant que les principaux médias audiovisuels relaient en boucle une atmosphère de peur voyeuse autant qu'abjecte. Nous ne sommes pas loin du précipice et ce n'est pas un hasard si la Ligue des Droits de l'Homme est attaquée par le sommet de l'État, ce qui ne s'était jamais vu à ce niveau depuis l'occupation nazie.
Ci-dessous la lettre du maire de Saint-Brévin, Yannick Morez, au Président de la République reprise par le journal la Terre, qui doit sonner le glas de l'indifférence : « J’ai pris cette décision pour des raisons personnelles, notamment à la suite de l’incendie criminel perpétré à mon domicile et au manque de soutien de l’État et après une longue réflexion menée avec ma famille ». Alors que la commune a le projet d’accueillir un centre d’accueil de demandeurs d’asile, le domicile du maire a été visé, le 22 mars dernier, par un début d’incendie. Une enquête criminelle est ouverte. Cet incendie, à 5 heures du matin, après plusieurs lettres de menace de mort, aurait pu avoir des conséquences dramatiques. « On a failli mourir »…
Yvon Huet
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