Conférence de Georges Sentis, Docteur en Histoire.
Après être montés en puissance au cours des années 30, la xénophobie et l’anticommunisme culminèrent, sous le régime de Vichy avec la « déportation » dans le Sud algérien de 1.500 « indésirables » étrangers (républicains espagnols et anciens brigadistes internationaux originaires d’Europe centrale et orientale) et de 500 « indésirables » français (militants communistes et syndicalistes) dont l’estagellois Marcel Barrère.
Ce vigneron, né en 1905 à Estagel, adhérant de la Jeunesse Communiste en 1922, puis du Parti Communiste en 1938, avait été élu 1er adjoint de sa ville natale en 1935. Mobilisé dans une unité disciplinaire à l’automne 1939, il fut par interné administrativement au camp de Rivel (Aude), puis à celui de Saint-Sulpice (Tarn). Le 21 mars 1941, il fut « déporté » en Algérie, au camp de Djelfa puis de de la Redoute de Bossuet situés dans le Sahara. Libéré en mai 1943, il signa un Engagement Volontaire pour la Durée de la Guerre dans l’Armée française d’Algérie.