Fédération des Pyrénées-Orientales

Devant la protestation grandissante contre le massacre qui se déroule à Gaza, le roquet a aboyé… Il condamne « avec la plus grande fermeté » les blocages à Sciences Po et dans les universités et se dit « favorable » à l’intervention des forces de l’ordre. Son Premier ministre ne voit dans le mouvement étudiant de soutien aux populations de Gaza qu’« une importation américaine ». Et l’ineffable président du Sénat de dénoncer « la prise d’otage » que constitueraient les actions à Science-Po ou dans les universités…

Voilà qui rappelle aux plus anciens les injures et les condamnations que les mêmes, de la droite à l’extrême droite, déversaient sur les militants qui combattaient pour la décolonisation de l’Algérie, contre la guerre du Vietnam, pour la libération d’Angela Davis. Les mêmes qui fustigeaient les mobilisations contre l’apartheid en Afrique du Sud et pour la libération de Nelson Mandela.

Ces attaques grandissantes contre la liberté de penser et d’agir sont très inquiétantes à l’heure où, d’un bout à l’autre de l’Europe, la droite et l’extrême droite font de plus en plus souvent cause commune contre la liberté.

Dans le même temps, le président de la République, à la Sorbonne, dans un discours fleuve destiné à tracer son projet européen, n’a cessé de parler de marché, de puissance, de sécurité, de frontières, pas un mot sur le travail, les travailleurs, le progrès social, la lutte contre la pauvreté, contre l’exclusion. Pas un mot sur le progrès écologique et la lutte pour la paix.

Quand Emmanuel Macron parle d’« Europe mortelle », il oublie de dire que l’Europe meurt des souffrances des 14 millions de travailleurs privés d’emploi, des 100 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté, des profondes inégalités salariales et sociales, de son suivisme atlantique, des traités de libre échange donnant tous pouvoirs aux grandes multinationales…

Certes la construction européenne est indispensable pour affronter les grands défis de notre temps, les principaux problèmes de nos sociétés ne pouvant se régler qu’à l’échelle d’une coopération continentale, mais c’est d’une autre Europe dont nous avons besoin. Une Europe où la souveraineté des peuples et des travailleurs sur la production et le travail primerait sur la loi de l’argent et du profit.

« Reprendre la main » au parlement européen, c’est ce que propose la liste de la Gauche unie pour le monde du travail, menée par Léon Deffontaines pour défendre les intérêts du monde du travail et la France des Jours heureux dans une Europe des peuples libres et souverains.