Fédération des Pyrénées-Orientales

Il fallait s'y attendre. Le surarmement de l'Ukraine géré par les USA et l'OTAN a permis un premier pas d'envahissement de la Russie par les puissances dites « occidentales » en réponse à l'invasion irresponsable de l'armée russe décidée par Vladimir Poutine. Ce dernier a tout fait pour radicaliser les États qui, hier, étaient neutres, comme la Suède, et les jeter dans les bras de l'Otan. Ce réflexe de puissance frustrée se paye cash et ce sont les peuples ukrainiens et russes qui payent la note, et, en ricochet, les peuples les plus pauvres de la planète. Certes, les USA ont tout fait pour inciter la Russie à cette erreur fatale pour inverser les rôles, mais ce n'était pas une raison suffisante pour tomber dans le panneau et permettre à l'OTAN de se refaire une santé…

Alors va-t-on vers une troisième guerre mondiale ?

On y est presque, si on compte la continuation de l'écrasement du peuple palestinien par l'armée israélienne, championne en barbarie, malgré la poursuite de Netanyahu par le tribunal pénal international au même titre que Poutine pour crime de guerre et crime contre l'humanité. Plus ces deux foyers de barbarie continuent plus le monde se fragilise, chaque pays ayant à cœur de se surarmer et de se réfugier dans le sécuritaire au détriment des droits humains.

Les seuls qui ont eu raison sont ceux qui se sont battus pour la paix et contre les ingérences multiples des puissances impérialistes contre les peuples. Ils n'ont pas été entendus certes mais il n'est jamais trop tard pour bien faire. Les peuples, et bien sûr la France, ont besoin de la paix pour assurer le progrès et la justice sociale, pour permettre de résoudre les grands problèmes de l'humanité, le réchauffement climatique, l'accès au développement durable par les pays actuellement pénalisés, particulièrement dans l'hémisphère sud, et ce dans le cadre d'une coopération sereine permettant le gagnant/gagnant.

Au lieu de cela qu'avons-nous sous les yeux ? Des humains qui se noient en masse dans la Méditerranée dans l'indifférence coupable d'un monde égoïste, des peuples qui se replient sur eux-mêmes et se trompent de colère, des budgets militaires ubuesques qui tuent la vie culturelle et contribuent à accentuer l'augmentation de la pauvreté, y compris dans les pays riches comme la France, qui atteint ses quasi 10 millions de précaires en survie.

Qu'on se le dise, la rentrée politique et sociale ne peut pas écarter cette exigence de la paix que le président du CIO a lui-même exprimé dans son discours de clôture des JO de Paris.

Yvon Huet