La flamme s’est éteinte au stade de France. Paris 2024 a été une grande fête et les derniers quinze jours avec les athlètes paralympiques des moments de bonheur pendant lesquels on fêta la différence, le dépassement de soi et la fierté d’être ce que l’on est. Des athlètes qui ont marqué par leurs exploits sportifs, leur personnalité et leurs messages de paix et de solidarité. Oksana Zubkovska l’Ukrainienne : « nos villes sont détruites et nous, les athlètes, devont montrer à nos concitoyens que l’Ukraine est forte et puissante ». Zakia Khudadadi de l’équipe des réfugiés qui a dédié sa récompense « aux réfugiés du monde entier et à mes sœurs afghanes ». Des millions de spectateurs enchantés, enthousiastes qui ont vibré aux exploits des sportifs, une réussite populaire sans conteste, une bonne nouvelle. Et l’on se prend à rêver d’un monde enchanté où la fraternité l’emporte sur les égoïsmes, où le respect de l’autre devient une vertu cardinale, où la paix et la prospérité règnent sur la planète.
Et puis une fois le bouton de la télévision actionné, on se réveille dans un monde bien gris, entouré d’une bande de tricheurs et de voleurs au plus haut sommet de l’État. Abandonnées les valeurs qui donnent les lettres de noblesse à la politique, tout est calcul, magouilles, coups tordus pour préserver les privilèges d’une caste qui s’enrichit honteusement sur le dos du plus grand nombre. Alors si certains ont été choqués par les portraits de Marie-Antoinette décapitée lors de la cérémonie d’ouverture des jeux olympiques, force est de constater qu’il nous faudra faire tomber (symboliquement) d’autres têtes pour la Paix, la Liberté, l’Égalité et la Fraternité ici et dans le monde.
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