Restons prudents et mesurés. Le bonheur, son bonheur et celui des autres vivants, des autres locataires de la planète, se construit avec patience et raison. Et il y a de quoi faire. Mais par où commencer ?
Il y a eu, cette année, des évènements malheureux, en France et dans le monde. Qui durent et qui s’installent. Ceux que l’on perçoit, d’abord, à peu près clairement. Les guerres, les souffrances inouïes en Ukraine, en Palestine, au Soudan, au Congo, en Afghanistan… Des enfants, des femmes, des hommes pleurent, tout le temps… et meurent. D’autres malheurs sont moins perceptibles. Je pense au réchauffement climatique, majeur pour l’avenir, qui, à terme, rendra la vie insupportable aux êtres humains. Je pense aussi au dangereux dérapage de la pensée vers l’obscurantisme, l’ésotérisme, la caricature, le mensonge institutionnalisé, qui menace et porte aux pouvoirs les frustrés de l’humanité et de la tolérance, les médiocres, les fascistes. Enfin, pour aller vite, il y a eu la dissolution imbécile qui a engagé le pays dans le cycle paradoxal d’une minorité qui gouverne au service de la finance et contre la majorité citoyenne. Ça fait quand même beaucoup !
Il y eu, aussi, des choses réjouissantes. J’en cite deux. Elles se ressemblent. La création rapide, responsable et maîtrisée du Nouveau Front populaire en est une. Il vient de naître, et ne demande qu’à s’épanouir. Je formule le vœu que le peuple s’en empare partout, le nourrisse, l’alimente, le fasse grandir et vivre gaiement. C’est l’avenir. Il y a eu aussi, pardonnez cet élan personnel, ces formidables JO, où la liesse populaire, faite de dignité, d’émotions, de respect et d’enthousiasme, le disputait à la beauté incandescente des images. Pour un temps, le chauvinisme, le racisme et l’intolérance ont été mis sous l’éteignoir.
« Bravo le monde » chantait Fugain. Ici et maintenant, nous avons à faire. Avec modestie et ténacité. Et avec ambition. Les plus petits combats nourriront les plus grands. Par exemple, rêvons qu’un jour, dans quelques années, les trains publics transporteront, dans le département, marchandises et voyageurs, de Port-Vendres à Céret, de Villefranche à Caudiès-de-Fenouillèdes, rêvons à ça et faisons ce qu’il faut pour l’obtenir. Rêvons à l’amélioration de tous nos services publics, et faisons ce qu’il faut. Rêvons à notre environnement protégé, au recul de la misère et de la pauvreté, au respect de tous les salariés, aux avancées progressistes en général. Pour 2025, notre journal s’engage à porter et aider tous ces combats.
Ce sont nos vœux.
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