Fédération des Pyrénées-Orientales

Avis à ceux qui seraient tentés d’« essayer » l’extrême-droite : deux mois à peine après son investiture, Donald Trump met la paix du monde en péril, et son pays en grand danger. Ce sont là les fausses solutions du nationalisme.

La guerre commerciale qu’il a engagée en relevant les droits de douane est qualifiée aux États-Unis même de décision catastrophique, susceptible d’entraîner l’économie du monde entier dans une spirale destructrice. 

Ancien promoteur immobilier, Trump s’imagine qu’en augmentant les droits de douane, il va faire bénéficier son pays d’un retour sur investissement. Mais un pays, ce n’est pas un immeuble de rapport : ce sont des hommes et des femmes qui font marcher l’économie réelle, et l’économie réelle est insérée dans un réseau d’échanges internationaux.

Et les échanges internationaux ne sont pas une partie de Monopoly ou uin jeu à somme nulle où les pertes des uns se traduisent par les gains des autres.

Il y a plus : le Mexique fournit depuis des décennies aux ISA une force de travail bon marché ; donner à croire que ce pays « exploite » son puissant voisin, c’est une inversion du sens des choses qui relève des « fake news » ou de la réalité reconstituée.

Trump suit des raisonnements à courte vue, qui ont eu suffisamment de résonance dans l’opinion pour le faire élire, mais qui n’ont aucune chance de régler les problèmes du pays.

Ceux-ci sont pourtant bien réels et dramatiques : selon Moody’s Analytics, la moitié des dépenses de consommation (contre 36 % en 1995) sont réalisées par les 10 % les plus riches. L’espérance de vie diminue d’année en année. Trump a réussi à capter la colère des déçus de la mondialisation. Mais la réduction massive de la dépense publique promise à sons de trompe par Elon Musk ne fera qu’enfoncer les plus fragiles dans la misère sans combler pour autant le déficit budgétaire.

Car il est plus facile de désigner des boucs-émissaires que d’affronter la crise des services publics, qui appauvrit les États-Unis de l’intérieur.

En France aussi, les choix ultralibéraux ont considérablement dégradé non seulement la société, mais l »économie réelle. Les Etats-Unis nous indiquent en ce moment la voie à ne pas suivre. A chacun d’en prendre conscience.

Jean-Michel Galano