Fédération des Pyrénées-Orientales

Donald Trump, l’ami et le défenseur de Marine Le Pen, a décidé de remplacer le nom du « golfe du Mexique » par celui de « golfe d’Amérique ». Google s’est immédiatement exécuté.

L’agence de presse Associated Press a refusé de suivre cette injonction et maintien le nom de « golf du Mexique » dans ses dépêches.Cette coopérative d’informations créée en 1846 a été immédiatement blacklistée et privée d’accès à la Maison Blanche.

Du côté du PDG de Total Énergie, no problem ! À peine Trump avait-il paraphé le décret que Patrick Pouyanné, le président-directeur général de Total Énergie, dont le salaire dépasse les 10 millions d’euros annuels, formulait le vœu de procéder à de nouveaux forages pétroliers dans… ce qu’il a nommé distinctement « le golfe d’Amérique » !

Pour tenter de faire pression sur « le shérif de Washington », Emmanuel Macron a invité les grands patrons français à suspendre les investissements aux États-Unis, qui s’élevaient à plus de 334 milliards d’euros en 2023. « Ce que dit Macron, je n’en ai rien à cirer », a immédiatement déclaré un des PDG du CAC 40 au journal Le Figaro. Mêmes propos de la part d’un haut responsable du Medef, qui reflètent la position d’une majorité des grandes entreprises françaises.

Les capitulards

Qui commande en France ? Des entreprises ont annoncé qu’elles allaient développer leurs activités au pays de l’oncle Picsou, en profitant au passage des primes à l’installation promises par Biden puis par Trump. Ainsi un grand groupe français de spiritueux envisage-t-il d’investir 240 millions d’euros dans la construction d’une distillerie dans le Kentucky. Le mastodonte maritime CMA CGM, pour sa part, a déjà annoncé un investissement de 18 milliards d’euros, tandis que celui de Schneider Electric sera de 632 millions.

De grands patrons français se couchent ainsi dans le déshonneur. Ils ne sont pas les seuls, le groupe allemand Volkswagen délocalise ses marques phares Audi et Porsche vers les États-Unis. En réalité, ces antipatriotes sont en phase avec la présidence de la Commission européenne. Plutôt que d’organiser une riposte unitaire européenne, Mme Von der Leyen suggère de libérer les produits US de tous droits de douane en contrepartie d’une certaine réciprocité.

Trump a bien mesuré que les États-Unis, première puissance économique mondiale, voient son hégémonie contestée par la Chine, l’Inde et des nations émergentes. Il a donc décidé d’utiliser la force que lui confère encore cette puissance pour conserver le leadership.

Il a choisie les droits de douane, qui ne visent rien moins qu’à limiter les importations en les surtaxant et à booster la machine économique américaine en accroissant les exportations des produits made in USA.

Mais un caillou s’est glissé dans la botte de Trump : la Chine. Malgré les rétorsions économiques et une pluie de menaces proférées à son encontre, celle-ci refuse de rejoindre le camp des capitulards. Elle pourrait devenir leur cauchemar, surtout si une partie du monde trouvait en elle un point de résistance.

Dominique Gerbault