ArcelorMittal, Vencorex, Arkema, STMicroelectronics… La désindustrialisation se poursuit et l'Exécutif ne bronche pas. Ce sont quelque 300 000 salariés menacés de perdre leur emploi en 2025 Tandis que les actionnaires se remplissent les poches avec de l'argent public.
ArcelorMittal vient d'annoncer son intention de supprimer 636 postes, des milliers d'emplois indirects vont disparaître. Le deuxième sidérurgiste mondial veut délocaliser une partie de ses 1.400 emplois européens en Pologne et en Inde pour réduire les coûts, tout en versant des centaines de millions voire des milliards de dividendes à ses actionnaires. L'État laisse faire, les syndicats et partis de gauche réclame la nationalisation des hauts fourneaux.
Le tribunal de commerce de Grenoble vient de valider la reprise de l’usine Vencorex par son concurrent chinois Wanhua avec la reprise d’une cinquantaine d’emplois sur les 450 que compte le site de Pont-de-Claix. Les salariés portaient un projet de reprise en coopérative mais sans véritablement analyser ce plan le tribunal l’a jugé « irrecevable ». Une demande de commission d’enquête parlementaire a été déposé.
Le détournement d'argent public, ça suffit
Toujours en Isère, la plateforme chimique d’Arkema prépare la suppression de 154 postes sur les 344 que compte le site. La fermeture totale de l’usine est à craindre. Arkema se fournissait en sel pour fabriquer du chlore, de la soude et de l’eau oxygénée auprès de Vencorex, qui a cessé cette activité. Sans sel, l'usine doit fermer justifie la direction. Mais les syndicats dénoncent « un effet d’aubaine » pour se débarrasser d’un site jugé pas assez rentable.
Encore en Isère, où un désastre social se profile, c’est le fabricant de composants électriques franco-italien STMicroelectronics qui prévoit le « départ » de 2.800 de ses 50.000 salariés dans le monde. La direction entend faire 500 millions d’euros d’économies d’ici 2027, sur le dos des salariés avec de l'argent public au titre du crédit d’impôt recherche (CIR).
Au travers de ces quatre exemples parmi tant d'autres, non seulement l'État n'a pas la volonté politique de sauver l'industrie française mais de plus il gave l'industrie d'aides publics. C'est son premier poste de dépense qui s'élève à 200 milliards d'euros par an sans aucun contrôle de son utilisation.
Les syndicats et les partis de gauche sont à l'offensive mais il en faut encore plus pou récupérer ce véritable détournement de fond. Les manifestations du 1er mai seront là pour augmenter la pression et dire STOP au gaspillage de l'argent public.
Dominique Gerbault
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