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L’Afrique de l’Ouest francophone connait des bouleversements politiques et militaires majeurs depuis 2020. Les coups d’Etat successifs au Mali, au Burkina Faso et au Niger ont porté au pouvoir des régimes conduits par des militaires qui ont bénéficié d’un certain soutien des populations. Au Sénégal, le changement plébiscité par un large mouvement populaire s’est opéré par une alternance démocratique. Parmi les causes de ces évolutions figurent la revendication de construire des pays réellement souverains et le rejet en particulier chez les jeunes et les organisations des sociétés civiles, des relations néocoloniales avec la France. Celle-ci a du opérer une réorganisation de son dispositif militaire jusqu’à son retrait exigé par les autorités des différents pays. En fondant en 2023 l’Alliance des Etats du Sahel (AES), devenue la Confédération de l’AES en 2024, puis en quittant la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) début 2025, le Mali, le Burkina Faso et le Niger entendent modifier leurs alliances et les dynamiques d’intégration régionale.
L’objectif de cette rencontre est de revenir sur le processus ayant conduit au retrait militaire de la France de plusieurs pays, de proposer un état des lieux de la situation sécuritaire et d’analyser le traitement de ces enjeux par les régimes en place, ainsi que le rôle des acteurs extérieurs.
Avec :
Conclusion : Catherine Coquery-Vidrovitch, historienne.
