Fédération des Pyrénées-Orientales

Fédération des Pyrénées-Orientales
Accueil
 
 
 
 

Le billet d’Yvon Huet. La paix ne se construit pas en attisant les haines

Le conflit ukrainien sert d'écran de fumée à une interprétation frauduleuse de l'histoire. L'URSS a payé le prix de 20 millions de morts pour achever la bête nazie qui l'avait envahie en 1945. Dans la foulée de son avancée, elle a libéré Auschwitz et d'autres camps de concentration. C'est l'histoire. 

L'humiliation systématique de la Russie actuelle, quelle que soit ses limites et ses relents d'impérialisme, ne sert qu'à mettre de l'huile sur le feu. L'histoire nous a appris que la frustration d'une communauté ne peut qu'alimenter les guerres d'aujourd'hui et de demain, permettant à des aventuriers comme Poutine et d'autres de faire régner leur loi.

Les gouvernances occidentales, à l'époque des accords de Munich du 29 septembre 1938 signés par la France et le Royaume Uni, qui avaient permis à Hitler d'envahir la Tchécoslovaquie, ont précipité les conditions de la Deuxième Guerre mondiale. Silence dans les médias sur cet encombrant sujet. Ils préfèrent se vautrer sur la période où l'URSS a temporisé avec les Nazis pour gagner du temps en 1940, créant un malaise très compréhensible, mais qui explique la redoutable suite qu'aucun autre pays n'a connu à ce point de barbarie à l'époque.

Si on veut que la Russie arrête de faire sa guerre de reconquête impérialiste, il faut stopper ce processus d'escalade dont Emmanuel Macron et les autres se font les généraux de pacotille, qui plus est en nous demandant de nous serrer la ceinture. Il ne faut pas non plus se faire d'illusions sur la manière dont Trump traite le sujet en voulant transformer l'Ukraine en colonie étasunienne, quitte à s'allier avec « son diable »

Une nouvelle guerre européenne due à un conflit rebondissant en Ukraine aurait des conséquences désastreuses pour les futures générations. Rétablir des relations avec la Russie ne veut pas non plus dire capituler. Il faut au contraire se battre pour la reconnaissance des peuples à disposer d'eux-mêmes dans un monde ouvert à la coopération, sur une base de reconquête de la démocratie, de Brest à Vladivostok. C'est ainsi que s'exprimaient les partisans de paix qui, comme mon oncle Paul Couesnon, au siècle dernier, pratiquaient l'esperanto après avoir connu l'enfer des tranchées en 1914. Ils sont ma boussole.

Yvon Huet

Il y a actuellement 0 réactions

Vous devez vous identifier ou créer un compte pour écrire des commentaires.

 

Le billet d’Yvon Huet. La paix ne se construit pas en attisant les haines

le 05 mai 2025

A voir aussi



 
44 Avenue de Prades 66000 Perpignan Tél: 04.68.35.63.64