Fédération des Pyrénées-Orientales

Il y a tout juste 80 ans, la « capitulation sans condition de l’Allemagne nazie » (petit rappel pour quelques journalistes historiquement incultes) marquait la défaite du fascisme, la victoire de la démocratie contre la barbarie nazie qui avait mis le monde à feu et à sang. Commémorer le 8 mai 45, comme nous l’avons fait jeudi dernier, c’est honorer celles et ceux qui se sont battus pour la liberté, la fraternité.

Sortant de cinq années d’enfer, les peuples espéraient la fin des agressions brutales d’un pays contre un autre, la fin des massacres, des génocides, des territoires volés, des transferts forcés de population, le respect des droits de l’homme pour toutes et tous, … Et pourtant, à l’heure actuelle, dans nombre d’endroits de la planète, ça continue, du Congo au Sahara occidental, de l’Ukraine à Gaza et à la Cisjordanie, ...

À Gaza, le massacre des innocents, le blocus de toute aide humanitaire continuent. Songez que, proportionnellement au nombre d’habitants, l’armée israélienne a fait, en un an et demi, plus de morts que les cinq années de guerre et d’occupation en France ! Regardez les photos de ces jeunes Gazaouis, étiques, copies conformes des portraits des enfants affamés dans les ghettos durant la Seconde Guerre mondiale ! Le gouvernement israélien va même jusqu’à attaquer dans les eaux internationales un navire civil transportant une aide humanitaire ! Tel-Aviv a rappelé plusieurs dizaines de milliers de réservistes dans l’optique d’accélérer son entreprise génocidaire dans l’enclave palestinienne. Netanyahu a annoncé très clairement qu’il souhaitait achever le nettoyage ethnique, contraindre à l’exil (vers où ?) la population de Gaza pour annexer le territoire et créer la « Costa Brava » chère à Trump.

Et pendant ce temps, la plupart des gouvernements européens se taisent… Mieux, comme le rappelle Marc Trévidic, ancien juge d'instruction au pôle antiterroriste, président de chambre à la cour d'appel de Versailles, la France a « violé le statut Rome relatif à la Cour pénale internationale » en laissant Netanyahu traverser deux fois son espace aérien alors qu’elle aurait dû interpeler le génocidaire. Et on traite d’antisémite, on accuse de terrorisme, on jette devant les tribunaux qui ose dénoncer l’agression et le comportement fascisant du pouvoir de Tel Aviv. Ne pourrait-on dire à Emmanuel Macron et autre Retailleau, comme dans la chanson, « vous avez un peu de ce sang sur les mains ! » ?