Fédération des Pyrénées-Orientales

Je viens de lire, dans L’Humanité du 20 juin, le très suggestif débat autour du livre La Meute entre Roger Marteli, Jean Quétier et le journaliste Olivier Perou, co-auteur de ce livre. Globalement d’accord avec leurs analyses et avec la conclusion de Jean Quérier, je regrette néanmoins que le processus de différenciation entre parti révolutionnaire et parti social-démocrate n’ait pas été abordé frontalement. Elle aurait pu l’être au plan historique (le congrès de Tours). Elle aurait pu l’être aussi dans le cadre d’une analyse de la « pathologie » des organisations social-démocrates (PS notamment, mais aussi FEN, UNEF, etc), dont les querelles de tendance et les manœuvres de congrès qui faisaient les délices de certains, en exaspéraient d’autres. D’autres qui ont fini, comme Mélenchon, par chercher une autre forme d’organisation qu’ils ont pensé, faute de volonté politique, sur le modèle régressif césariste des partis de droite, ces comités électoraux ultra-personnalisés, eux aussi bizarrement absents de la discussion.

Mais je retiens ce qui me paraît constituer l’essentiel : mettre la démocratie entre parenthèses au nom de l’efficacité est une faute politique qui se paie très cher. Céder à la démagogie est une autre faute, non moins grave et qui se paie tout aussi cher. Seules des actions de formation rigoureusement pensées et conduites permettront, en faisant vivre la démocratie, de dépasser cette contradiction.

Jean-Michel Galano