Dès la fin de la seconde guerre mondiale, les stratégies de puissance ont dominé le monde, avec en prélude la conférence de Yalta. Politique impériale soviétique contre politique impérialiste étasuniennes. La logique bipolaire qui en a résulté, ou plus exactement l’équilibre de la terreur, doctrine forgée du temps de la guerre froide, a produit un ordre apparent, mais en réalité imposé, d’un côté comme de l’autre, par la contrainte, la répression, et les interventions militaires. Rien d’étonnant qu’à la chute du bloc de l’Est, ce pseudo équilibre ait volé en éclats laissant place à une situation planétaire où les ambitions des puissances capitalistes disputent son hégémonie aux États-Unis, la plus puissante d’entre elles. Ce sont encore les rivalités et les contradictions d’intérêts qui prévalent, mais désormais, uniquement entre puissances capitalistes. Du coup, le monde plus complexe qui en découle paraît plus chaotique et plus imprévisible. Cet état de concurrence exacerbée est porteur de guerres dont les champs de bataille se situent dans des territoires auxquels est assigné, dans le cadre des relations internationales dominantes, un rôle géopolitique crucial. Souvent des territoires déjà ravagés par la violence coloniale passée et qui continuent aujourd’hui à souffrir des prédations néocoloniales. Ces politiques d’exploitation ont provoqué l’effondrement des régulations étatiques et institutionnelles de ces pays, fracassé les solidarités sociales, jeté les populations dans la pauvreté extrême, les ont humilié et nié leur dignité, exalté les formes les plus archaïques de l’intégrisme religieux. De sorte, qu’à la conflictualité entre puissances capitalistes, génératrice de conflits armés, s’est ajoutée la menace terroriste organisée planétairement par les al Quaïda, Daech et autres dont les idéologies ne sont rien moins que fascistes. Mais pour les combattre, ces mêmes puissances qui en ont été, non pas le moteur mais son combustible, ne proposent pas d’autres options que la guerre et l’illusion sécuritaire. Autant dire, que dans ce contexte menaçant, l’occupation de la Maison-Blanche par Donald Trump, n’a rien de rassurant. D’autant que ce dangereux psychopathe s’est entouré d’une équipe de boutefeux qui n’ont pas d’autre credo que « l’Amérique d’abord ».
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