L’annonce par Jean-Luc Mélenchon sur BFMTV, « chez Bourdin » comme on dit, de la rupture unilatérale des discussions entre la France Insoumise et le PCF, a plongé dans le doute et l’inquiétude une grande partie des 7 millions et quelques d’électrices et d’électeurs qui ont voté pour notre candidat à la Présidentielle. C’est bien normal vu l’envie qui s’exprime de rester unis derrière des candidats communs. Mise à part le fait que dans cette émission on a retrouvé un Jean-Luc Mélenchon, agressif comme on ne l’avait pas vu depuis longtemps, une partie de ses électrices et électeurs s’interrogent. Concernant le PCF, jusqu’au 19 mai (date de la clôture du dépôt de candidatures en préfecture) et au-delà, nous porterons la nécessité de renouer le dialogue afin d’arriver à présenter des candidatures communes autour de candidates et candidats les mieux placés pour l’emporter dans chacune des circonscriptions concernées. Nous allons éviter l’invective, les disputes de cours d’école, car les gens attendent beaucoup de nous, au reste ni Jean-Luc Mélenchon, ni France Insoumise ne sont nos adversaires et encore moins nos ennemis. Entre militantes et militants que nous sommes existent des affinités, nées dans les combats où le plus souvent nous nous côtoyons, se sera encore le cas demain si la droite de Macron ou celle de Baroin gagnent les législatives.
A l’image de ce qui se passe dans les Pyrénées-Orientales : appel d’une dizaine d’anciens premiers responsables de syndicats CGT, FSU, CFTC pour des candidatures communes ; appel citoyen à Céret poursuivant le même objectif « 1 candidat mais pas 3 »… Les uns et les autres ayant invité, vendredi et lundi, les formations, les candidats, à venir discuter ensemble. La question est sensible et le temps presse… Le PCF 66 est comme un poisson dans l’eau dans cette démarche de rassemblement. Depuis des mois nous avons fait la proposition de candidatures communes dans les Pyrénées-Orientales deux titulaires et trois suppléants pour FI, deux titulaires et un suppléant pour le PCF 66. Le choix des circonscriptions, peut toujours se discuter mais la proposition repose sur des critères objectifs pour choisir les candidates et candidats les plus à même d’obtenir le meilleur résultat. Le PCF ne fait pas de calcul politicien. Il faut aujourd’hui se détourner des volontés hégémoniques, on en sort avec le PS. Il faut arrêter de penser que toute la gauche radicale pourra se recomposer derrière un mouvement unique et un programme unique, notre peuple sait depuis longtemps que le pluralisme est une richesse. La preuve entre les deux tours de la présidentielle toutes les forces ayant porté Jean-Luc Mélenchon n’avaient pas la même position et cela a été bien utile à la démocratie et à l’ensemble des électrices et électeurs de Jean-Luc Mélenchon pour pouvoir faire leur choix. Pour nous la question est simple, aux législatives nous ne voulons pas laisser les mains libres à Emmanuel Macron pour mener sa politique qui fera mal. Nous ne voulons pas que tout se fasse avec des petits accords politiciens entre « En Marche », les socio-libéraux, Les Républicains…, le FN se posant en opposition unique à ces compromissions et pouvant en recueillir les fruits plus tard. Le nouveau Président de la République pour gouverner avec les ordonnances, a besoin de l’accord préalable de l’Assemblée Nationale, d’où l’importance d’envoyer des dizaines de députés pour contrecarrer ses plans et ceux de la bourgeoisie.
Qui peut imaginer que divisées, nos forces et celles susceptibles de s’y rallier (déçus du PS, écologistes…), pourraient conquérir plus que 5 sièges de Députés en France ? Il n’y a qu’à regarder ce qui va se passer dans notre département si nous y allons séparés et ce qui pourrait arriver si nous étions unis.
Nicolas Garcia
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