Tout semble indiquer, notamment les nombreux guardias civils et autre police secrète qui arrivent massivement en catalogne, que Rajoy a décidé de terminer son coup de force en tentant de bloquer physiquement le référendum le 1er octobre. Ainsi le chef du très réactionnaire Partido Popular conduit l’État espagnol dans une impasse qui peut très mal finir, d’autant que son attitude et celle de la justice espagnole conduisent à renforcer inexorablement le camp de ce qui veulent voter oui et en tout cas le camp de ceux qui veulent voter le 1-O. Rappelons par exemple que le juge qui vendredi voulait soumettre les Mossos d’Esquadra à la Guardia Civil était dans la police quand Franco dirigeaient encore l’Espagne. Voici un florilège de réactions et de faits du week-end :
Carles Puigdemont, Président de la Generalitat de Catalunya. « Si les Mossos d’Esquadra reçoivent l’ordre du parquet Général d’aller saisir les urnes, ils devront exécuter ce commandement, toutefois je vois mal comment ils vont s’y prendre pour empêcher de voter les millions de personnes qui se trouveront dans les bureaux de vote, d’autant que leurs missions premières sont de faire respecter l’ordre public ainsi que la sécurité des biens et des personnes. »
Gerard Pissarello, Premier Adjoint au Maire de Barcelone (membre de Podem). « La décision du gouvernement et du parquet espagnols d’associer à de la sédition les manifestations pacifiques de ces jours dernier pour réclamer la tenue du référendum est dangereuse pour la démocratie. En effet qui empêchera demain les mêmes d’appliquer cette décision à des manifestations à caractère social ou politique ? »
Par ailleurs le club de foot professionnel de Lleida (Lérida) voulait jouer ce week-end un match avec un maillot sang et or, maillot utilisé rarement mais recensé au club. Une heure avant la rencontre, le trio d’arbitre a menacé de l’annuler si le club catalan ne renonçait pas à jouer avec ce maillot « séditieux » (sic).
Le gouvernement espagnol a envoyé un bateau (voir photo) pour « héberger » 6.000 guardias civils et autres policiers militaires espagnols dans le port de Barcelona… Ce n’est pas une blague… Voilà ce qui amène les Catalans à appeler les « forces » espagnoles « exèrcit del Piolin (titi) ». Un peu d’humour dans cette période très grave.
Il y a actuellement 0 réactions
Vous devez vous identifier ou créer un compte pour écrire des commentaires.