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Un train privé et ses wagons de dividendes

Des trains à l’heure, plus nombreux, pour assurer une meilleure desserte du territoire.

En quoi la remise en question du statut des cheminots peut-elle répondre à ces trois priorités, ces trois fondamentaux, pour qui voudraient un service de qualité et respectueux de ses passagers ?

Le gouvernement a beau tenter d’expliquer, par tous les moyens, au gré des plateaux télé cette « nécessité », qui peut croire qu’un statut, quel qu’il soit, peut à la fois permettre de rénover l’ensemble du réseau, de faire l’achat de matériel neuf, et d’assurer une sécurité optimum du trafic et des passagers, et le tout en répondant à une demande de plus en plus importante de transport public ferroviaire ? Le tour de passe-passe qui consiste à prendre un bouc-émissaire – aujourd’hui les cheminots, hier les migrants et les fonctionnaires, et demain, une autre catégorie de supposés « privilégiés », peine à cacher les intentions réelles du gouvernement.

En premier lieu, sa volonté flagrante de transférer la prise en charge des lignes ferroviaires aux Régions, quitte à les obliger, à leur tour, à se désengager. Elles n’auront plus qu’à passer par des délégations de services publics pour assurer telle ou telle desserte…

Une privatisation qui se fera région par région

Des offres de « délégations » auxquelles répondront immanquablement des sociétés privées, comme il en est des transports collectifs, des cantines scolaires, de l’eau et de l’assainissement, des déchets, ou des travaux dans les écoles. Qu’importe le flacon pourvu que l’on est l’ivresse des bénéfices et des dividendes.

Paradoxe et non des moindres : la SNCF a été créée en 1937 pour faire face à la situation déficitaire de l’ensemble des sociétés régionales qui assuraient fret et transport de passagers.

Assurer l’ensemble de ce service tenait à l’époque d’un doubleimpératif économique territorial. Un troisième s’ajoute aujourd’hui : répondre à l’urgence climatique et environnementale par le rail. Et les bénéfices sont avant tout humains.

Sylvain Fournier (La Marseillaise, le 5 avril 2018)

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