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Le billet de Jean-Michel Galano. La prunelle de nos yeux

Je n’ai pas envie de tenir chronique sur le sectarisme et l’irresponsabilité d’une certaine gauche soi-disant moderne, mais qui s’embourbe plus souvent qu’à son tour dans l’anticommunisme. Et pourtant il y aurait de quoi. Dernier exemple en date, Éric Coquerel qui, en pleine affaire Cjikirou, n’a rien de plus pressé que de s’en prendre aux soi-disant « écarts » de Fabien Roussel et donner, sur un ton patelin, des ordres aux militants communistes ; « Il faut que les camarades communistes disent à Fabien Roussel que ça suffit… »

Venant d’un monsieur qui est passé directement de la direction de « Ensemble » à celle de LFI sans jamais avoir été élu par personne, mais simplement coopté par Mélenchon, et qui ne doit son siège de député que grâce à un accord l’assurant d’être le seul candidat de gauche dans une circonscription acquise où il espère jouir désormais d’une rente de situation, le propos est assez cocasse.  Faut-il lui rappeler que Fabien Roussel a été démocratiquement réélu au congrès de Marseille avec 80.2 % des voix, et qu’il applique une ligne claire, démocratiquement décidée en commun.

On était en droit d’attendre, de la part d’un homme de gauche, que sans masquer les désaccords, il appelle à les dépasser, qu’il rappelle la nécessité et l’urgence de combats communs contre la vie chère, le travail précaire, le casse des services publics, pour les créations d’emploi et les libertés publiques. Manifestement, cela ne  vient pas à l’esprit d’Éric Coquerel, qui n’aborde les problèmes de la rentrée que sous l’angle très étroit des violences policières, du port de l’abaya et des punaises de lit, et dont le vrai sujet de préoccupation c’est la caporalisation de la gauche et du mouvement social.

Je me souviens qu’Éric Coquerel était déjà coutumier de la rhétorique cherchant à opposer les « camarades communistes » à leurs dirigeants. Il s’en était pris de la même façon à Pierre Laurent et à Marie-George Buffet. Lui et ses amis ne pensent la politique qu’en termes de manipulation. La fable selon laquelle « la base est bonne, mais pas les dirigeants » est un grand classique à cet égard.

Mais le pouvoir de décider eux-mêmes de leurs choix, les communistes y tiennent comme à la prunelle de leurs  C’est là une vérité dont chacun devra s’accommoder, même quand on a soi-même accepté de se soumettre au bon vouloir du prince… et de  la princesse.

Jean-Michel Galano

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Le billet de Jean-Michel Galano. La prunelle de nos yeux

le 05 October 2023

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