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Réseau débat sur le communisme. Compte-rendu de la réunion du 08/04/24

15 camarades présent.e.s et 9 excusé.e.s.

En introduction, Jean Malik Lemaire rappelle la question que nous avons décidé de mettre à l’ordre du jour est : Pourquoi le mouvement révolutionnaire qui s’est réclamé du communisme a-t-il échoué jusqu’à nos jours à renverser le capitalisme ?

Il note que cette question très vaste est à multiples entrées.

Que dire de la révolution d’octobre qui a bel et bien renversé le capitalisme permettant à un certain nombre de pays de vivre pendant plus de 70 ans dans régime qui n’était pas le capitalisme. On peut bien sûr s’interroger sur la nature exacte de ces régimes et sur les raisons de leur échec final.

Que dire, dans cette même perspective, de la révolution chinoise conduite par Mao en 1949 ? Que dire de son évolution jusqu’à nos jours où l’on assiste au développement d’une économie capitaliste dans une Chine tenue d’une main de fer par un parti communiste ? Et cette question que nous nous posons peut aussi bien sûr s’appliquer à tous les autres pays où un mouvement révolutionnaire se réclamant du communisme a existé, s’est battu et se bat encore.

Cette question ouvre un large champ de recherche qui porte sur l’histoire du mouvement révolutionnaire dans les différents pays où il s’est développé.

Je vous propose que nous nous en tenions à la France et à notre parti.

Le débat s’engage sur le constat que la mondialisation de l’économie rend problématique pour un pays la perspective de sortir seul du capitalisme.

  • Le passage au socialisme s’est toujours fait au terme d’un rapport de forces. On rappelle que la Commune a été massacrée. Le socialiste a constitué un frein au communisme car il entraîne une délégation de pouvoir en raison du rôle prépondérant donné à l’État.
  • L’idée d’une réponse diversifiée à la question posée, pays par pays, est mise en question au profit d’une réponse globale et systémique. L’échec découle des conditions dans lesquelles la révolution d’octobre a eu lieu, en contradiction avec les prévisions théoriques de Marx. Menée dans une situation d’immaturité sociale, elle se caractérise par une vision messianique avec l’idée d’une répercussion mondiale. Les 21 conditions d’adhésion à la 3ème Internationale ont imposé à l’ensemble du mouvement révolutionnaire un mode d’organisation, des conceptions et des pratiques politiques (parti unique, dictature du prolétariat, centralisme démocratique, fidélité indéfectible…) que le PCF a mis du temps à abandonner et dont il a été marqué de façon indélébile. L’écroulement de l’URSS est dans la logique de son point de départ, de même que l’échec du mouvement qui s’en est inspiré.
  • Si la critique de cette internationale peut s’entendre, on peut aussi s’interroger sur la nécessité d’une nouvelle internationale adaptée aux conditions d’aujourd’hui pour faire face à ce capitalisme mondialisé.
  • Il est aussi fait observé que les révolutions ont toujours eu lieu dans un contexte de guerre. Ce fut le cas de la Commune de Paris qui fut un sujet d’intérêt pour Lénine l’incitant à une plus grande fermeté pour assurer le succès.
  • Il est également fait observé que la révolution de 1917 aurait pu réussir dans la durée. Les pays qui y ont adhéré auraient pu tenir économiquement. Ce qui a péché c’est la gouvernance des hommes.
  • Si nous avons foi en nos propres analyses qui montrent que le capitalisme est un véritable handicap au développement économique, on peut considérer qu’un pays développé comme le nôtre qui s’en libérerait pourrait tenir face à la concurrence capitaliste.
  • On instruit à charge le communisme, or il a réussi, il a sédimenté. Le mode de transformation sociale, ce n’est pas la révolution, la rupture, c’est la sédimentation. Si on définit le communisme à partir des notions d’humanisme et de collectif, on voit que celles-ci ont imprégné la société. Ces progrès sont à mettre au compte du communisme.
  • Parmi les raisons qui expliquent pourquoi nous ne sommes pas encore parvenus à renverser le capitalisme, on peut en distinguer une principale qui tient au fait que cette finalité n’a jamais été un objectif d’actualité pour le parti. Sa stratégie fondée sur l’union de la gauche visait la conquête du pouvoir mais omettait d’associer à son combat en bas l’objectif communiste de sortie du capitalisme. D’où les échecs, les déceptions et le déclin de notre influence.
  • C’est notre volonté d’hégémonie qui est la raison de nos échecs. Nous ne concevons l’union qu’à la condition d’y jouer le premier rôle. L’expérience des collectifs anti-libéraux le montre et le résultat recueilli par M.-G. Buffet a marqué le parti. C’est une erreur conceptuelle.
  • L’état du monde est catastrophique et les méfaits du capitalisme apparaissent de plus en plus. Son dépassement devient un nécessité pressante.

Au terme de ce débat, il est décidé de prolonger la réflexion en l’orientant sur la question de savoir comment surmonter cet échec : quelles pistes pour surmonter ce qui jusqu’à nos jours a échoué ?

La prochaine réunion est fixée au lundi 6 mai à 18h à la Maison des communistes - 44, avenue de Prades - Perpignan.

Les contributions écrites sont à envoyer à Dominique Gerbault dominique.gerbault@66.pcf.fr
pour pouvoir figurer dans l’espace dédié de notre site fédéral où elles peuvent être consultées directement.

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Réseau débat sur le communisme. Compte-rendu de la réunion du 08/04/24

le 29 avril 2024

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44 Avenue de Prades 66000 Perpignan Tél: 04.68.35.63.64